Quel rapport entre une application de gestion des notes de frais et un ERP ? Pas grand chose, a priori, si ce n'est qu'elles peuvent toutes deux être utilisées en mode SaaS (Software as a Service). Au delà des aspects pratiques et des avantages liés à ce mode d'utilisation, le SaaS semble bien augurer d'une ère nouvelle de l'informatique d'entreprise.
Selon Markess International, 31% des organisations françaises (entreprises et administrations) utilisent aujourd'hui déjà au moins une application en mode SaaS. Elles devraient passer à 35% l'an prochain et à 38% en 2013 (cf. figure 1). Mais on n'entre pas en SaaS comme on entre en religion ! Le SaaS est un mode d'utilisation, pas un type de solution. Le SaaS est un choix secondaire : lorsqu'elle a identifié un besoin en matière d'ERP ou de gestion des notes de frais, l'entreprise choisit une solution du marché sans a priori, si possible celle qui couvre le mieux ses besoins. Le mode d'utilisation et donc la notion de SaaS, n'arrive que dans un deuxième temps. Dans notre exemple, le besoin d'accéder à tout moment, depuis n'importe où, à l'application de gestion des notes de frais est sans doute beaucoup plus criant que dans le cas de l'ERP. Surtout si l'entreprise compte de nombreux commerciaux, qui se trouvent par définition sur la route et génèrent des frais importants. Pourtant, les apôtres de l'ERP en mode SaaS, comme Philippe Plantive, par exemple, le directeur général de Proginov, en sont convaincus : “la capacité de croissance est réellement facilitée grâce au Saas : 'je rachète, j’ouvre des points de vente, j’ouvre un entrepôt logistique, j’ouvre une nouvelle usine…'”, explique-t-il. Mais on n'adopte pas un ERP aussi facilement qu'une gestion de notes de frais et les entreprises continuent, pour diverses raisons (cf. infra) à privilégier les solutions on-premise pour leurs applications centrales.