Le système d'information du tournoi du Grand Chelem parisien est orienté vers la diffusion des données collectées sur les courts. Fort d'un partenariat d'un quart de siècle avec IBM, il passe par la virtualisation et des services «dans le nuage», pour mieux donner à voir les nuages ocres de terre battue que font les joueuses et joueurs de tennis en plein effort.
Le tournoi de tennis de Roland-Garros, qui vient de se terminer, dispose d’une palette de technologies pour capter, traiter et diffuser en flux de données et en vidéo numérique les données en provenance des courts. Sur les courts, la collecte de données est multiple. L’arbitre dispose d’un PDA sur lequel il marque le score, et des marqueurs d’IBM notent les caractéristiques de chaque point sur une console, les données étant transmises en Wi-Fi. Les caméras fournissent les images, et le radar enregistre la vitesse de service. Les données reçues sont traitées et analysées pour être retransmises sur les écrans du stade, les médias télévisés et Internet. Le partenariat entre la Fédération Française de tennis, qui organise le tournoi, et IBM, qui en est à sa 26e année, constitue le socle du système de traitement des données. Le géant informatique américain fournit gracieusement matériels, logiciels et services en échange de la visibilité offerte comme sponsor. IBM compte pendant le tournoi à Roland- Garros quarante marqueurs de scores et statistiques, dix statisticiens, une équipe chargée du site Web de douze personnes, plus soixante pour l’accueil et le marketing. IBM fournit depuis 1993 le système radar qui calcule la vitesse du service. Il produit les incrustations télévisées qui consolident les scores et les statistiques, et le site web depuis 1996. En 2010, rolandgarros. com a reçu 9,3 millions de visiteurs uniques, pour 333 millions de pages vues. La nouveauté de cette année réside dans l’application IBM Pointstream, qui permet à tout internaute de suivre les statistiques et anayses détaillées d’un match en temps réel, avec une courbe d’évolution du jeu de chaque joueur au cours de la partie. Les joueurs vont-ils s’en servir pour analyser leurs matchs et préparer leurs prochaines rencontres ? La belge Kim Clijsters, n°2 mondiale, affirme que “son coach va sans aucun doute l’utiliser. Je regarde moi-même les statistiques de mes futures adversaires. Les miennes, non, j’ai un bon feeling sur mon propre jeu.” Le britannique Andy Murray, n°4 mondial, dit “utiliser les statistiques basiques, pas les détaillées.” IBM fournit plusieurs autres technologies, comme la plate-forme des terminaux point de vente.