- Présidentielles : le paradoxe numérique
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- Cyril Drianne - Country Manager eID
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Alors que Twitter, Facebook et le web sont les bras armés des campagnes pour l'élection présidentielle, l'économie numérique est le parent pauvre des programmes des candidats. Quelques idées émergent tout de même,malgré les propositions concrètes des acteurs et des représentants du secteur informatique comme le Syntec, l'AFDEL et le GPNI.
Quel avenir pour l’économie française et plus particulièrement le secteur des nouvelles technologies, vecteur de croissance et fournisseur d’emplois qualifiés ? Rien qu’Internet, selon une fameuse étude McKinsey de fin 2010, a généré un quart de la croissance française entre 2009 et 2010. Au cours des quinze dernières années, la Toile a permis la création de 700 000 emplois nets. Qu’en disent les candidats et leurs responsables numériques ? Eh bien…pas grand-chose. C’est tout le paradoxe de la campagne 2012. A fond sur le Web et les réseaux sociaux, donc utilisant les ressources du secteur des TIC, mais peu audibles sur l’économie numérique. En effet, c’est un domaine majoritairement B2B, donc peu pourvoyeur de voix aux élections. Toutefois, remarquons les efforts de certains candidats ou de leurs responsables numériques. Commençons par le président sortant, Nicolas Sarkozy. L’UMP défend son bilan numérique. Et Nicolas Princen, conseiller technique de l’Elysée, devenu responsable du programme numérique dans l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy, souligne : “Le numérique est une force de transformation transversale de l’économie et la principale modalité d’innovation pour la compétitivité de l’économie et la réindustrialisation de la France. C’est une filière industrielle qui transforme les autres industries. Et, comme toute industrie, elle a ses producteurs, sa matière première (le code), et ses produits qui, bien qu'immatériels, n'en sont pas moins des produits au sens strict, auxquels sont rattachées une propriété intellectuelle et une propriété industrielle. Il faut que la France ne soit pas qu’un pays consommateur, mais aussi un pays producteur du numérique.”