- Pas de SaaS chez Domaéro, mais son RI reste ouvert
- coservit-servicenav
- Sendinblue
Malgré le tapage médiatique autour du cloud et l'insistance des acteurs de l'informatique pour promouvoir ces solutions, toutes les PME n'ont pas l'utilité du mode SaaS, qui peut même aller à l'encontre des objectifs de l'entreprise. Christophe Bompard, responsable informatique de Domaéro, nous précise sa position.
Domaéro est une PMI basée à Issoire, spécialisée dans la chaudronnerie et la tôlerie fine aéronautique, spatiale et militaire. Elle fabrique des pièces pour de nombreux programmes, dont l'A380, l'A320, le Rafale, le Mirage 2000 ou encore les hélicoptères NH90, sans oublier la fusée Ariane 5 et les missiles de dissuasion nucléaire M51. Ses clients se nomment EADS Astrium, Dassault Aviation, Turbomeca, Sagem, Thales… l'activité de l'entreprise est donc soumise à des accords de confidentialité et à des agréments et fait l'objet d'une certaine surveillance. Son informatique repose sur les logiciels Catia pour la CAO et Clipper, de Clip Industrie, pour l'ERP, l'ensemble étant hébergé sur site. “Je me vois mal travailler avec des applications ou des données, mêmes sécurisées, hébergées dans le cloud, compte-tenu de la confidentialité de nos données. A fortiori ailleurs que sur le territoire français”, commente Christophe Bompard. C'est le frein le plus important pour l'entreprise, mais la continuité du service en est un autre. “Nous devons être capables de fonctionner même en cas de panne. S'il y a un problème de coupure de ligne ou autre, on n'accède plus aux applications. Pour information, à l'heure actuelle, nous avons environ un jour de coupure par an avec notre ligne DSL Orange, ce qui est potentiellement préjudiciable”, ajoute le responsable informatique, qui ne nie toutefois pas l'intérêt du mode SaaS et du cloud computing dans certains cas, comme pour le CRM par exemple. L'entreprise étant située dans une zone rurale, les infrastructures et les équipements ne sont toutefois pas aussi performants et fiables qu'en zone urbaine, alors même qu'il existe une volonté politique de favoriser les activités de ce type en Auvergne. Géré de manière artisanale, le CRM de Domaéro ne nécessite pas aujourd'hui d'accès à distance par les commerciaux sur le terrain et l'organisation en place donne satisfaction. Quant à la prospection, elle s'effectue via des portails métier comme MFG, qui permettent de répondre à des appels d'offre. Notons que même les boîtes e-mail des collaborateurs sont hébergées sur le site Domaéro, alors qu'aucune contrainte dans ce sens n'a été dictée par les audits.