- Les salaires IT profitent aux profils spécialisés
- Applewatch
- Adobe-Document-cloud
- Avanade
Le marché du recrutement dans les domaines du digital et des systèmes d’information se porte bien et les salaires suivent. Ils profitent surtout aux experts et aux postes stratégiques dans la sécurité, le Big Data et le Cloud.
Selon le Syntec numérique, le 1er syndicat professionnel de l’écosystème numérique français, le numérique représente à lui seul 365 000 salariés, 49,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 35 000 offres d’emplois chaque année avec 93,6 % de CDI ! Un marché en demande, qui rémunère plutôt bien ses salariés.
Pour le groupe Robert Walters, qui vient de publier son « Etude de rémunération mondiale 2015 » portant sur les cadres, le monde de l’emploi en général attend un signal fort. « Dans une conjoncture incertaine, nous assisterons soit à une déception généralisée face au discours politique, soit à un nouvel élan qui exhortera les entreprises à investir davantage dans l’employabilité de leurs cadres », indique Coralie Rachet la directrice France. Le secteur de l’IT reste pour sa part prometteur. Selon Robert Half Technologie, le marché du recrutement dans les domaines du digital et des systèmes d’information se porte bien avec un élan qui se poursuit durant 2015. « Il existe une vraie dynamique, nous sommes sur un marché en mouvement », indique Fabrice Coudray, directeur chez Robert Half International. Car la digitalisation de toutes entreprises, bien au-delà des pure players, se poursuit à un rythme soutenu. De même, pour Hayes, le secteur de l’informatique et des télécoms est stable et prometteur. L’augmentation des embauches en 2014, notamment pour les jeunes diplômés d’écoles d’Ingénieurs, devrait se confirmer cette année. « Les systèmes d’information restent un enjeu majeur et stratégique pour les entreprises, les créations de poste dans les SSII se multiplient et les secteurs de la banque et de l’assurance demeurent les plus porteurs », indique l’expert du recrutement spécialisé. Dans son dernier Baromètre de l’innovation, le Syntec numérique relève des indicateurs au plus haut pour les éditeurs de logiciels en France.
La double compétence technique et marketing se paie bien
Les résultats révèlent des prévisions d’embauche et d’investissements en forte hausse pour cette année. 56 % des éditeurs prévoient en effet d’augmenter leurs effectifs dans les mois à venir, alors que près de quatre éditeurs sur cinq ont prévu des investissements sur de nouveaux projets.
De façon générale et tous secteurs confondus, les experts et les profils middle management continueront d’être très sollicités, afin d’encourager de meilleures synergies au sein des équipes, indique le groupe Robert Walters. L’étude de Rémunération Nationale 2015 de Hayes, réalisée en partenariat avec Cadremploi, pointe de belles opportunités dans le domaine du commercial, du marketing et de la communication, malgré certaines exigences. Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, « les profils comportant des compétences à la fois marketing, commerciales et techniques se font rares et offrent de très belles perspectives », indique-t-elle. Toutefois, les employeurs privilégient la prudence et étudient avec attention le parcours et la formation des experts postulants, allongeant ainsi le processus d’embauche, relève-t-elle. La mobilité géographique est devenue essentielle et les entreprises encouragent leurs collaborateurs à saisir ces opportunités d’évolution en interne. Robert Half Technologie met aussi l’accent sur les spécialistes data. Pour les entreprises, la compréhension de leurs clients est devenue essentielle. « La plupart des entreprises sont passées d’une organisation centrée sur le produit à une organisation centrée sur le client », précise Fabrice Coudray. La collecte et l’exploitation des données sont devenues essentielles à la connaissance du client. Cet enjeu a un impact sur l’organisation du travail, et bien évidemment sur les salaires. « Sachant que la double-compétence technique et marketing est rare, le marché se tend fortement sur certains profils, la loi de l’offre et de la demande jouant à plein. » Le responsable Connaissance Clients H/F pour le digital est ainsi un poste « en or » mis en avant par le cabinet. Très souvent à la tête d’une équipe mixte, composée à la fois de profils Data et Web Analysts, le responsable Connaissance Clients est en charge de porter le sujet, de manière cross canal, transverse, au sein de la structure, mais « peu de profils peuvent encore se targuer d’avoir cette double casquette statistiques et marketing, leur permettant de répondre à l’ensemble des problématiques évoquées », souligne Fabrice Coudray. De façon générale dans le domaine du Big Data, SAS, spécialiste de la business analytics, indique que « l’influence des “data sciences” se ressent dans de nombreux domaines, de la recherche médicale au marketing, en passant par les services financiers ou la prévention des incendies. » Une enquête que l’entreprise a réalisé en décembre dernier met au jour dix portraits types de data scientists, du gourou au statisticien, en passant par le geek au profil à la fois analytique, logique et technique.
Des compétences techniques de haut niveau
Du côté des systèmes d’information, là encore, l’économie numérique génère la majeure partie des recrutements et les entreprises se retrouvent confrontées à la nécessité d’intégrer des compétences techniques de haut niveau, avec des salaires adaptés à la réalité du marché. Robert Half met en avant le poste de Chief Data Officer (directeur des données), qui a la responsabilité de la gouvernance des données. Il doit plus précisément exploiter l’accroissement du volume des données et l’analytique à des fins d’amélioration de la prise de décisions et d’identification de nouvelles opportunités pour augmenter le chiffre d’affaires. Le CDO en France a, dans la plupart des cas, la responsabilité additionnelle de définir le périmètre d’une fonction souvent en création dans son entreprise. « Aux confluents de l’informatique et du marketing, l’un de ses enjeux majeurs, dans ce contexte, est de se s’imposer avec charisme et diplomatie au sein d’un comité de direction, à une fonction stratégique dont le champ d’intervention peut entraîner des bouleversements profonds dans l’organisation de chaque service de l’organisation, et ce, transversalement aux silos », analyse Robert Half.