Destinés à assurer la continuité de service d'un système d'information en cas de panne de courant, les onduleurs constituent un marché en pleine croissance qui profite de l'essor des centres de données.
On en parle peu, pourtant, sans eux, les infrastructures informatiques, grandes ou petites seraient à la merci de la moindre coupure électrique. Les data centers, ces centres de calcul qui consomment chacun la puissance d’environ 30 mégawatts, soit celle nécessaire à une ville de 25 000 habitants, ne seraient rien sans ces boîtiers. Une coupure de courant et tout est perdu. Les serveurs, les baies de stockage ne se relancent pas instantanément après arrêt. Pertes de données et donc de clients, les conséquences peuvent être graves et doivent se payer en pénalités calculées lors des contrats de qualité de service. Même si des groupes électrogènes sont disponibles, ils ne démarrent pas immédiatement. Seuls les onduleurs sont capables d’assurer la continuité d’activité avant leur mise en oeuvre, soit environ durant une dizaine de secondes. Mais ils ont également d’autres avantages. “Le courant fourni par ERDF et les groupes de secours est de type alternatif et n’est pas vraiment de bonne qualité pour alimenter des systèmes sensibles, explique Jacques Perrochat, directeur solutions Datacenter d’APC, Schneider Electric France. Certains modèles d’onduleurs, notamment ceux utilisés dans les data centers égalisent la tension électrique, c'est-à-dire qu’ils fournissent un courant continu et suppriment les crêtes de sur et de sous-tension ou les microcoupures dépassant un certain seuil”.