- Le stockage dans le Cloud progresse rapidement
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Estimé à 640 millions de dollars seulement en 2010, le marché mondial du stockage dans le Cloud devrait dépasser les 4 milliards de dollars cette année. Les entreprises, un temps réticentes, adoptent peu à peu ce type de services.
La collaboration est sans nul doute le moteur numéro un de ce mouvement. Ce sont les grands services de messagerie dans le Cloud, de Google, de Microsoft, qui ont poussé des centaines de milliers de salariés français vers le Cloud. Aujourd’hui, la majorité des entreprises du CAC40 ont placé les données bureautiques de leurs salariés dans le Cloud. D’autres ont préféré des services de stockage Cloud spécialisés dans le partage de fichiers entre leurs différentes entités distantes ou avec leurs partenaires. Un tel choix s’explique par la grande simplicité de ce type de services en ligne. Il suffit de souscrire des abonnements pour ses salariés, de connecter le service à l’annuaire d’entreprise dans le cas où on a beaucoup de salariés, puis chacun dispose instantanément d’accès à son espace de stockage et peut librement échanger ses fichiers avec les autres salariés ou des personnes extérieures en toute sécurité. Si, en termes d’espace de stockage, de qualité de service mais aussi d’administration pour le service informatique, les services Cloud présentent des atouts indéniables, le coût de ces services peut se révéler relativement élevé. Comme tout bon SaaS, ces services sont facturés par utilisateur et par mois et multiplier quelques euros par plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’utilisateurs, s’avère assez coûteux pour les entreprises sur la durée.
Le Cloud, un nouvel outil de backup externe pour les entreprises
Le Cloud offre une solution séduisante pour sauvegarder le contenu des postes clients, mais il est aussi une option viable pour sauvegarder des serveurs. Un nouveau marché est en train de naître, le Backup as a service (BaaS). Pour IDC, le marché mondial du backup & Recovery as a service était encore inférieur à 700 millions de dollars en 2015, mais il dépassera le milliard de dollars dès 2018. Vincent Diaz, expert sauvegarde chez LinkbyNet souligne : « Les grandes entreprises ont l’habitude de déployer des architectures de sauvegardes dédiées, avec leurs propres serveurs. Dans ce cas, il leur est possible de mettre en place des politiques de sauvegardes très exigeantes. Pour les plus petits clients, nous avons tendance à privilégier des architectures de backup mutualisées sur lesquelles on va pouvoir sauvegarder quelques VM. La finesse de paramétrage de ces backups est alors plus limitée. »
Pour beaucoup d’entreprises, l’arrivée de ces solutions “as a Service” va permettre d’améliorer de manière significative la sécurité des données en leur permettant de se doter enfin d’un PRA (Plan de reprise d’activité). « Les entreprises qui disposent de plusieurs établissements peuvent mettre en place une réplication de leurs NAS entre plusieurs sites, avec un NAS de production sur un site et un NAS de sauvegarde sur le deuxième », explique Gaétan Poulain, technico-commercial chez NAS Expert qui ajoute : « Le Cloud public permet d’externaliser ces backups. Les grands fournisseurs de NAS tels que Qnap ou Synology supportent chacun une quinzaine de fournisseurs de stockage dans le Cloud ». Le NAS secondé d’un service Cloud apparaît comme une solution techniquement séduisante, mais encore peu usitée. Elle pourrait être amenée à s’étendre lorsque les freins psychologiques des chefs d’entreprises seront levés vis-à-vis de la confidentialité de leurs données dans le Cloud.
La gamme des services de sauvegarde s’étend et les prix baissent
A côté des services de sauvegarde des données à très bas prix tels qu’Amazon S3, Amazon Glacier, Google Nearline Storage, de nombreux fournisseurs Cloud se positionnent sur ce marché. Ikoula propose son agent R1Soft, une offre de sauvegarde de données qui va de 10 Go à 1 To pour 25€ à 315€ HT par mois. Numergy avance sur ce marché son offre Numergy Stockage tandis qu’Oodrive propose AdBackup. Sur la France, c’est sans doute OVH qui propose l’offre produit la plus élaborée sur ce marché BaaS. Outre le service de stockage orienté poste client Hubic qui revendique 750 000 postes sauvegardés, OVH propose aux entreprises de l’hébergement de NAS dans ses datacenters à partir de 59€ HT par mois, mais aussi une offre “Backup Storage” à prix extrêmement agressif. L’espace de sauvegarde de 1 To est proposé à 12€ HT par mois seulement. Pour 10 To, le nordiste facture 60€ HT par mois. Enfin, l’offre Veeam Backup permet de sauvegarder dans le Cloud une machine virtuelle d’un clic. La solution s’appuie sur la solution Veeam Backup & Replication, un logiciel qui s’est imposé comme un standard dans la sauvegarde de machines virtuelles. Le service est facturé 10 euros par mois et par VM.
Si les grandes entreprises peuvent investir dans des infrastructures de stockage et de sauvegarde, pour les PME, le Cloud leur donne enfin accès à des capacités mutualisées qu’elles n’auraient jamais pu mettre en place avec leurs propres moyens.
Marché mondial du stockage Cloud
Selon les chiffres compilés par Gartner et Forbes, le marché mondial du stockage dans le Cloud doit dépasser les 4 milliards de dollars cette année.
Gérer le bon déroulement des sauvegardes
Une interface Web telle que celle proposée par Oodrive permet au responsable informatique de veiller au bon déroulement des sauvegardes de ses systèmes et, le cas échéant, rapatrier des données en cas de problème.
Alertes et rapports permettent de contrôler l’ensemble des sauvegardes.
Sauvegarde sur Mozy Data Shuttle
Afin de limiter les échanges de données à la mise en place du service de backup, l’américain Mozy envoie un disque dur à ses clients, le Mozy Data Shuttle pour charger les données initiales. Ensuite, les mises à jour incrémentales de la sauvegarde sontréalisées via Internet
