Alors que la quinzaine de sites parisiens du ministère de la Défense va être regroupée sur un site unique à Balard, le ministère a entrepris un vaste chantier de renouvellement de son parc bureautique. A la clé : plus de 100 millions d’euros d’économies.
Fin 2011, le ministère de la Défense décide de remplacer son parc bureautique, au coût global élevé. La division COBALT (Chaîne Optimisée de la Bureautique, de l’Acquisition de la Logistique, et de la Télé-administration) est créée pour gérer ce programme d’équipement au sein de la Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructure et des Systèmes d’Information (DIRISI). En 2014, le ministère débute le renouvellement de ses ordinateurs fixes et mobiles : 219 000 postes sur 550 sites des différents armées, directions et services, sur la base de 45 000 postes remplacés par an. L’objectif : réaliser plus de 100 millions d’euros d’économies d’ici cinq ans.
La division Cobalt coordonne la mise en œuvre du projet, en lien avec 13 acteurs au sein de la Défense, dont le Centre National de la Configuration Informatique (CNCI), le service d’Acquisition centralisée d’écrans et de micro-ordinateurs (Acemo), les services desks chargés de la télé-administration et de la relation utilisateurs, le Centre National de Soutien Opérationnel, les 39 centres de maintenance locaux dépendant de la DIRISI et les 3500 correspondants SI et communication des organismes. «L’enjeu principal pour la réussite de ce projet structurant est la conduite du changement», précise Elie Saint-Charles, expert Supply Chain responsable conduite projets, division Cobalt, DIRISI.
Un service desk centralisé exécute par télé-administration la mastérisation des OS et logiciels sur les postes non sensibles (80 % des postes). Econocom-Osiatis, dans un centre de services dédié à la Défense, assure le packaging d’applications ainsi que la réalisation et la diffusion de l’ensemble des masters. A BearingPoint l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Geodis est le prestataire logistique.
Un pilotage automatisé
Un logiciel de gestion du parc, Agicentre, industrialise et pilote l’ensemble du processus bureautique et les acteurs. Il recueille, consolide et suit les besoins de renouvellement bureautiques, matériels à installer ou réformer. Il trace les opérations, optimise les flux et les stocks. Les calculs sont automatisés dans le module décisionnel Agile, non encore intégré dans Agicentre, qui planifie les opérations et peut activer des alertes afin d’identifier les situations non conformes aux processus cibles et anticiper les dysfonctionnements de la chaîne.
Planifier ce renouvellement a nécessité une cartographie des clients et bénéficiaires au travers de référentiels structurés et actualisés (clients, articles), gérée dans Agicentre et partagée en temps réel par tous les acteurs. Elie Saint-Charles souligne qu’ «Agicentre est l’un des premiers outils collaboratifs du ministère. Dans le cadre d’une gestion interarmées, il décloisonne les silos.»
