- LE CLOUD HYBRIDE S'IMPOSE
- Les nominations dans la cybersécurité de janvier 2021
- fabien-rech-vp-principaux-comptes-emea-mcafee
- guillaume-poupard
Une grande majorité de DSI français ont désormais adopté une approche “Cloud first”, mais pas 100 % Cloud. Si toutes les nouvelles applications prennent la direction du Cloud public, plusieurs stratégies restent possibles pour l’existant : “Lift and Shift” ou refactoring ou rester en on-premise ?
N’en déplaise à Veolia qui a fait du 100 % Cloud public son objectif, bien peu de grandes entreprises visent à porter l’intégralité de leur système d’information dans le Cloud public. Beaucoup de DSI privilégient désormais l’approche Cloud First et construisent leurs nouvelles applications dans le Cloud public.
Maintenir des ressources on-premise
Néanmoins, toutes souhaitent maintenir au moins une partie de leur existant sur des ressources on-premise. Markess International souligne que 87% des entreprises françaises ont opté pour le Cloud hybride en 2017, contre 67% deux ans plus tôt. « Nos grands clients vont dans le Cloud aujourd’hui, ce n’est plus un sujet » explique ainsi Cyril Malargé, directeur executif Pôle chez Sopra Steria France. « Ils y vont pour plus de flexibilité, pour le paiement à l’usage, l’élasticité et la résilience des ressources. Simplement, les grandes entreprises et notamment les OIV (Opérateurs d’Importance Vitale) n’ont pas la volonté d’aller jusqu’au bout, ne veulent pas déporter l’ensemble de leur système d’information notamment pour des raisons de criticité ou de confidentialité. Il faut apporter une réponse via le Cloud hybride afin d’apporter le meilleur des 2 mondes, c’est-à-dire à la fois la sécurité et la confidentialité du Cloud privé et l’élasticité et la résilience du Cloud public. »
Des infrastructures au plus près des entreprises
Les principaux Cloud publics disposent d’infrastructures en France. A l’exception notable de Google, les principaux CSP (Cloud Service Providers) ont déployé leurs infrastructures au plus près des entreprises françaises comme le rappelait Laurence Lafont, (lire notre article Témoignage Soitec) directrice générale du marketing et des opérations de Microsoft France en début d’année : « Nous avons ouvert nos datacenters en France en mars de l’année dernière et nous avons atteint les 10 000 clients dans ces datacenters, c’est un véritable engouement. Beaucoup de clients utilisent cette infrastructure sur notre territoire pour des questions de latence, d’accès à des capacités de calcul, de stockage et d’IA au plus près ou pour des besoins de Data Residency. »
Les exemples d’entreprises qui ont franchi le pas se sont multipliés ces derniers mois, avec des stratégies différentes. Le Guide du Routard a ainsi privilégié le “Lift and Shift” pour migrer vers Google Cloud Platform sans heurt, (lire notre article Témoignage Le Routard.com). Carglass a bâti un système d’information hybride intégré (lire notre article Témoignage Carglass) tandis que d’autres comme Soitec exploitent le Cloud pour défricher de nouveaux domaines comme l’IoT (lire notre article Témoignage Soitec).
Le Cloud public est désormais bien intégré aux stratégies d’évolution des DSI. A chacun de placer le curseur où cela lui paraît le plus pertinent pour son entreprise.
Philippe Entringer,
directeur technique et manager
de la practice Agilité IT de Devoteam
« Adapter les applications monolithiques au Cloud va demander entre 5 et 10 ans »
« Les entreprises se sont rendu compte que d’une part le Cloud public est cher, complexe en termes de facturation et que les applications et méthodes de l’IT traditionnelles sont mal adaptées. Il est apparu que le Cloud hybride était la meilleure solution pour elles. Certaines applications doivent rester en on-premise et les applications frontales notamment qui nécessitent une grande scalabilité doivent prendre la direction du Cloud public.
Réécrire les applications legacy
Les grosses applications critiques qui traitent beaucoup de données clients sont néanmoins peu adaptées au Cloud public. Adapter les applications monolithiques existantes au Cloud va demander entre 5 et 10 ans. Il faut réécrire les applications legacy sous forme de microservices et c’est uniquement à ce prix-là que l’on pourra réellement profiter des atouts du Cloud public. »