Utiliser le réseau IP et Internet abaisse fortement les coûts des communications téléphoniques. Il faut cependant bouleverser son infrastructure technique, mais l'entreprise rentabilise vite ses investissements.
Depuis trois ans, on ne parle plus que de cela ; Dans les PME, comme chez les grands comptes, la voix sur IP est l’innovation numéro un. Tout est parti de l’idée que les réseaux IP pouvaient véhiculer non seulement des données, mais également de la voix, préalablement numérisée. Les grandes entreprises, premier utilisateur de cette technologie, ne s’y sont pas trompées. Une architecture IP légèrement modifiée entraîne de substantielles économies, surtout lorsque plusieurs sites sont concernés. Les opérateurs traditionnels ont suivi le mouvement et mettent sur le marché désormais différentes offres pour les PME. À en croire Olivier de Nomazy, responsable marketing voix de Colt, “la voix sur IP est le meilleur moyen de profiter de son architecture réseau existante afin de réaliser d’importantes économies entre les différentes filiales ou bureaux éloignés d’une entreprise”. Les grands acteurs du marché téléphonique ont rapidement compris l’intérêt de la technologie : si les entreprises du CAC 40 trouvent leur compte dans ce système, pourquoi ne pas proposer de tels systèmes aux PME, voire aux TPE ? La dynamique a été lancée et les compagnies, grosses ou petites, disposent maintenant d’offres adaptées, propres à réduire leurs coûts de fonctionnement. “Les économies peuvent aller de 10 à 30 %, ajoute Guillaume Boudin, directeur des services avancés IP d’Orange Business Services. Tout dépend des systèmes existants et des besoins de téléphonie”. De quoi faire pencher la balance en faveur du tout IP. Une étude commanditée par Aastra, un constructeur de matériel de communication, l’indique : près de 70 % des 478 entreprises de plus de 100 salariées consultées sont intéressées par la VoIP.