Le géant allemand nous a asséné fin novembre deux annonces majeures dans la sphère de la BI : la version 4.0 de la suite BusinessObjects et le lancement de son offre in-memory, baptisée HANA.
“L'un des freins les plus importants à l'adoption de la BI est la complexité des applications et des interfaces”, remarque Vincent Taufflieb, directeur avant-ventes BI chez SAP France. “C'est pour cela qu'elles sont simplifiées dans cette nouvelle version”. Les résultats du récent baromètre 2011 du décisionnel en entreprise publié par Decideo.fr confirment cette opinion, puisque 42 % des entreprises interrogées estiment que les interfaces utilisateurs des outils décisionnels sont plutôt en retard par rapport aux standards, notamment par manque de fonctionnalités 2.0. Sortie en version “ramp-up”, c'est-à-dire pour certains clients uniquement, le 26 novembre, la disponibilité générale de BI 4.0 est prévue pour le printemps 2011.
BI 4.0 prend en compte de nombreux feed-back de clients SAP ou “agnostiques” (entendez par là utilisateurs d'outils BO mais non des solutions ERP de SAP) pour simplifier la vie de l'utilisateur. Toutes les interfaces ont été refondues et deviennent cohérentes entre elles, qu'il s'agisse du portail Web, de Web Intelligence, de Crystal Reports ou de Dashboards (ex- Xcelsius). L'objectif est double: productivité utilisateur et interopérabilité.
La principale innovation concerne les “Univers BO”, qui sont étendus et deviennent multi-dimensionnels. Alors qu'auparavant ils s'interfaçaient uniquement avec des SGBD relationnels, ils peuvent désormais intégrer des données issues de tous types de bases de données. Ils deviennent également multi-sources et capables d'intégrer des données non structurées, via un outil appelé Data Federator.
Depuis le rachat de BO par SAP il y a deux ans, on nous promettait une intégration transparente, notamment avec BW, le module décisionnel de SAP. Avec BI 4.0, cette intégration devient – enfin – réalité.Web-Intelligence accède désormais également aux environnements multi-dimensionnels et l'ensemble des outils devient interopérable.
D'une démarche en silos, l'éditeur affirme être passé à une démarche transversale, en workflow. Signalons qu'Explorer, le moteur de recherche intégré à la suite, est proposé dans une version dite accélérée, basée sur la technologie in-memory et reposant sur l'utilisation d'appliances. Il fonctionne sur les sources SAP bien sûr, mais également sur les sources hétérogènes. Enfin, cette version intègre les “Embedded Analytics”, qui sont des composants de BI intégrés directement dans Business Suite : l'utilisateur transactionnel de l'ERP SAP va pouvoir accéder à une BI opérationnelle branchée sur l'ERP, au travers de tableaux de bord prédéfinis.
À noter que la plate-forme BI on-demand de SAP, sa solution en mode SaaS, ne propose pas 100% de cette offre mais uniquement Dashboards, Explorer et Web-Intelligence. “Nous estimons que les clients on-demand recherchent surtout des solutions simples et intuitives. Mais peut-être que dans un deuxième temps cette offre sera alignée sur l'offre on-premise”, explique Vincent Taufflieb.
