Technologie prometteuse que celle de la RFID. Mais sa mise en oeuvre se révèle moins aisée qu'on le croyait au départ. Compliquée par des embûches diverses, dont notamment le coût des étiquettes, sa mise en oeuvre l'est aussi par des questions d'éthique.
La technologie RFID permet de suivre une marchandise tout au long d’une chaîne logistique grâce à des capteurs interagissant avec les étiquettes RFID présentes sur les emballages, les palettes et dans certains cas même les produits unitaires. En logistique, l'étiquette RFID possède un code EPC (Electronic Product Code ou code produit électronique), qui renferme de l’information spécifique de l’unité logistique et peut être mis à jour à différents points stratégiques au cours de la progression du produit à travers la chaîne d’approvisionnement. Les intérêts de la RFID pour la logistique et la distribution sont nombreux et vont de la meilleure visibilité de l'ensemble de la chaîne au traçage des produits et à la facilitation des inventaires en passant par l'amélioration de la qualité, du contrôle qualité et la lutte contre le vol et la contrefaçon. Elle permet aussi de gérer facilement les réceptions et les expéditions de marchandises, d'identifier des personnes ou de sécuriser des transports de fonds.
Selon IDTechEx, un cabinet spécialisée dans le conseil, l'analyse et l'événementiel dans le monde de l'électronique en 2010 le vos'oblume de l'ensemble du marché mondial de la RFID sera de 5,63 milliards de dollars, contre 5,03 en 2009. Ce chiffre inclut les étiquettes, les lecteurs, les logiciels et les services associés. Le monde de la distribution voit une adoption rapidement croissante des technologies RFID, en particulier dans l'étiquetage des vêtements. Avec 178 millions d'étiquettes utilisées en 2010, l'étiquetage des animaux tels que cochons, moutons ou animaux de compagnie devient aujourd'hui bien plus qu'anecdotique, dans la mesure où il s'agit d'une obligation légale dans un nombre croissant de pays. IDTechEx estime qu'au total, 2,31 milliards d'étiquettes seront vendues en 2010, contre 1,98 milliards en 2009, l'essentiel étant constitué d'étiquettes RFID passives (voir encadré “La RFID en bref”).