Coalition ! C’est le mot d’ordre en matière de cybersécurité en Europe. De nombreux représentants du secteur public et privé appellent à une collaboration autour d’un projet de protection commun. Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur, a lancé le projet “Cyber Solidarity Act” le 18 avril dernier, visant à mettre en place un “dôme cyber”.
Dans le monde de l’industrie, la sécurité informatique doit être intégrée dès la conception des projets pour réussir la transition. Selon une étude de Fortinet, 75 % des organisations industrielles ont subi une intrusion en 2022, et 95 % s’attendent à ce que la cybersécurité OT relève de la responsabilité des RSSI plutôt que des Managers dans les 12 prochains mois.
Face à la montée des cyberattaques, toutes les organisations doivent revoir leurs stratégies et renforcer leurs dispositifs de sécurité. Cela implique de prendre en compte la surface d’attaque générée par le mouvement massif vers le cloud, de renforcer les protections des API qui représentent d’importants risques de sécurité, d’adopter une gestion des correctifs ciblée, de mettre en place des plans de reprise d’activité solides et de moderniser les réponses aux incidents.
Dans ce contexte, l’intelligence artificielle pose autant de problèmes qu’elle n’en résout, un sujet qui sera traité en détail dans le prochain numéro de Solutions Cybersécurité, de septembre.
Lors du Paris Cyber Summit qui s’est tenu début juin à la Maison de la Chimie à Paris, des personnalités politiques d’Europe et des États-Unis ont débattu des craintes liées à une tendance à se cacher derrière la régulation, ce qui pourrait freiner l’innovation dans le secteur des nouvelles technologies.
La vice-ministre lituanienne des acquisitions et de la politique de cybersécurité, Greta Monika Tučkutė, a notamment soulevé le problème du décalage entre le secteur public et privé, où la technologie évolue plus rapidement que la bureaucratie. Nous vous souhaitons une agréable lecture et un bel été, car la rentrée s’annonce chargée !