Les chaînes logistiques se mondialisent et deviennent de plus en plus complexes. Aussi la rationalisation de leur gestion passe par l'utilisation d'outils informatiques de plus en plus performants, que ce soit au niveau logiciel ou matériel. La planification et le pilotage des flux de la supply chain sont des maillons essentiels pour optimiser les coûts et le fonctionnement de la chaîne logistique, depuis les approvisionnements amont jusqu'à la distribution aval.
Bien sûr, des modules de planification des approvisionnements et de la production, de prévision de la demande, et d’exécution logistique sont fournis au sein des progiciels de gestion de SAP, Lawson, qui vient d’être acquis par Infor, et de bien d’autres éditeurs. Il existe également des éditeurs spécialisés dans la supply chain (chaîne d’approvisionnement en traduction littérale). Deux types de solution “besf of breed” constituent l’offre : côté planification et prévision, les logiciels de planification avancée (Advanced Planning System), côté pilotage des flux en temps réel, les éditeurs proposent de plus en plus des suites d’exécution intégrées comprenant, selon leur périmètre, des systèmes de gestion de la production (Manufacturing Execution System, MES), de l’entrepôt (Warehouse Management System, WMS), du transport (Transport Management System, TMS) et d’autres logiciels permettant d’optimiser le fonctionnement de la chaîne logistique. Que l’on soit une société industrielle ou de distribution, le binôme DSI/direction logistique ou supply chain est le maillon clef pour réussir un projet d’informatique supply chain. Doit s’y ajouter le directeur industriel en cas de mise en place d’un nouveau système de gestion de production. Les règles classiques de la gestion de projet informatique restent valables dans le domaine. Le cahier des charges doit bien expliciter les enjeux pour que l’outil s’adapte à l’organisation et aux processus, sur lesquels l’entreprise aura réfléchi au préalable. Les données qui seront utilisées doivent être fiables. Les délais de mise en oeuvre et le retour sur investissement dépendent de nombreux critères (périmètre du projet, outils existants dans le SI…) et peuvent varier de quelques mois à plus d’un an pour les premiers, de moins à plus d’un an pour le second.