Une récente étude de BEA Systems (cf. “Panorama du marché du Business Process Management”) démontre que le manque de flexibilité, la lourdeur des coûts d'évolution et l'orientation essentiellement informatique des applications traditionnelles évoquées plus haut est un vecteur majeur de la croissance explosive du marché du BPM.”Grâce aux technologies BPM, les entreprises peuvent déployer et modifier rapidement des processus intégraux allant bien au-delà des traditionnelles frontières applicatives, géographiques ou organisationnelles”, commente Jay Simons, Vice-Président du Marketing de BEA Systems. “Classiquement, les outils de BPM viennent chapeauter et piloter l'ERP” précise Colin Teubner, Senior Analyst chez Forrester Research.
Comment cela fonctionne-t-il ? Voyons cela au travers de l'exemple de Thalès Alenia Space, le numéro 3 mondial et le numéro 1 européen des fabricants de satellites, qui économise aujourd'hui 800 000 euros par an grâce à la mise en oeuvre d'outils de BPM (ceux de W4 en l'occurrence) et la moyenne du cycle de traitement de ses demandes d'achat s'est vue réduite de 70 %.Tout est parti, en 2001, de la décision prise par les directions Informatique, Achat et Gestion de recourir à un moteur de workflow administratif pour gérer les 25 000 demandes d'achat annuelles de la filiale. Un circuit manuel fastidieux impliquant quatre étapes et de nombreux documents, soulevant de nombreuses critiques et – il faut bien le dire – peu performant et peu fiable, était alors en place. Après avoir choisi les outils et réalisé un pilote fin 2001, la solution a progressivement été déployée auprès des utilisateurs courant 2002 et les supports papier supprimés à la mi-2002 : ils ont été remplacés par des formulaires disponibles via l'intranet. L'ensemble est interfacé avec les applications SAP en place. Cerise sur le gâteau : la dimension humaine. Au travers de ce projet, Thalès Alenia Space a pu renforcer la collaboration entre demandeur et acheteur.