Au travail : “que du bonheur…”

20 juin 2016

Dans un marché du travail qui nourrit les inquiétudes, l’IT semble un vaste îlot de prospérité. Les travailleurs du numérique sont recherchés par les recruteurs. Selon l’enquête de RegionsJob sur les professionnels du numérique, 81 % des salariés sont heureux au travail, 48 % sont satisfaits de leur rémunération, même si presque 1 sur 4 se dit stressé (23 %).

Il n’est donc pas étonnant que commence à fleurir un nouveau poste, le Chief Happiness Officer. Google, OVH et un certain nombre de start-ups l’ont intégré dans leur organigramme. La tendance se répand à l’extérieur de l’IT : Le Coq Sportif a créé ce poste. Simple phénomène de mode ? « Va-t-on passer du client roi au collaborateur roi ? » interroge Sébastien Haas, Vice-Président Stratégie et Marketing ADP France, qui fait le portrait du « nouveau salarié » : ce dernier « souhaite définir ses conditions de travail, ses missions, ses horaires, “zapper” l’employeur qui ne lui convient plus et d’ailleurs, est prêt à en avoir plusieurs. Ce serait la fin des carrières linéaires ».

Selon l’étude d’ADP, L’Évolution du travail, les Français sont les plus nombreux en Europe (69 %) à s’attendre à la fin du salariat : les contrats du futur seront des contrats de mission au cas par cas. Mais, pour accompagner ces changements, selon l’étude, la moitié des Français pense aussi qu’ils pourront se former et travailler à tout moment et partout dans le monde grâce à la technologie.

Accepter le changement est une nécessité. Selon l’OCDE, 9 % des emplois en France, soit 2,4 millions, présentent un « risque élevé de substitution » par des robots. De nombreux autres emplois, estime l’organisme, ne disparaîtront pas totalement, mais seront radicalement transformés.

Transformer un chômeur du 9-3 en chauffeur en costume, le secteur des VTC l’a fait : « Le développement des plates-formes collaboratives est créateur d’emplois et une voie d’intégration, notamment pour les jeunes issus des quartiers populaires », a déclaré Myriam El Khomri, qui se réjouit que « près d’un quart des créations d’entreprises dans le secteur des VTC se font en Seine-Saint-Denis, et depuis le début de l’année, une entreprise sur huit qui se crée dans ce département est une entreprise de VTC ».
Vive le travail, vive le numérique, vive le changement… !