Plus de la moitié des Français interrogés dans une étude de Cisco déclarent ne pas être en mesure de protéger efficacement leurs données personnelles. La principale raison évoquée est l’impossibilité de savoir ce que les entreprises en font.
55 % des Français déclarent ne pas être en mesure de protéger efficacement leurs données personnelles. Les raisons évoquées sont, pour 83 % d’entre eux l’impossibilité de savoir ce que les entreprises font de leurs données tandis que 45 % se sentent contraints d’accepter la manière dont les données sont utilisées s’ils veulent disposer du service proposé par l’entreprise en question. Plus préoccupant, 43 % ont le sentiment que leurs données personnelles sont, de toutes façons, déjà accessibles.
38 % des Français estiment que le gouvernement doit endosser le rôle de protecteur des données tandis que 21 % pensent que la garantie de la confidentialité incombe aux entreprises. Environ 1 Français sur 2 pense que les lois en matière de protection des données personnelles ont un impact positif. D’ailleurs, les consommateurs français ont une meilleure connaissance des lois relatives à la protection de la vie privée (52 %) que leurs voisins allemands (46 %), italiens (33 %) et espagnols (28 %). Mais seuls 18 % ont déjà exercé leur droit d’accès qui consiste à demander à une entreprise de récupérer les données qu’elle détient sur eux…
Intelligence artificielle et confidentialité des données, une relation ambivalente
L’arrivée constante de nouvelles technologies a tendance à rendre les Français plus sceptiques à l’idée de confier leurs données aux entreprises. Si les Français sont plutôt optimistes quant à ses bénéfices, et prêts, pour la moitié, à partager ses données personnelles anonymisées pour améliorer les produits basés sur l’IA, 52 % se disent cependant inquiets par l’utilisation qui en sera faite et doivent encore être rassurés. Pour se laisser convaincre, les Français souhaitent que des principes d’éthique de l’IA soient fixés (58 %), qu’au moins un humain soit impliqué dans le processus de prise de décision de l’IA (69 %) et que ce processus soit clairement expliqué (66 %). Enfin, 68 % souhaitent tout simplement avoir la liberté d’accepter ou non toute utilisation de l’IA.