(AFP) Donald Trump a désigné jeudi Rudy Giuliani, l’ex-maire de New York et l’un de ses plus fervents soutiens, pour le conseiller sur le dossier explosif de la cybersécurité, alors que le scandale du piratage informatique de la campagne électorale par Moscou ne cesse de l’empoisonner.
Tout en reconnaissant que la Russie était derrière le piratage des emails du parti démocrate, le futur président a répété mercredi 11 janvier que le piratage était le fait de bien d’autres pays et individus, dans de nombreux domaines autres que la politique, lors de sa conférence de presse mercredi. Donald Trump a notamment indiqué qu’il allait solliciter les grandes entreprises informatiques américaines et faire publier un rapport dans les 90 jours sur les moyens de se protéger face à cette menace.
Un partage d’expertise
Le communiqué publié jeudi 12 janvier par son équipe de transition reste vague sur les responsabilités exactes de M. Giuliani, 72 ans, qui fut procureur fédéral à New York, puis “maire de l’Amérique” après les attentats du 11 septembre 2001 avant de diriger une société de conseil en sécurité à l’international et de conseiller un grand cabinet d’avocats sur la cybersécurité. M. Giuliani va “partager son expertise” sur “les problèmes de sécurité du secteur privé“, dont la contribution est nécessaire pour contrer “la menace majeure” que représente le piratage informatique pour la sécurité nationale, ajoute le texte. Le porte-parole de Trump, Sean Spicer, a cependant précisé que Giuliani présiderait un comité sur la cybersécurité.
L’ex-maire de New York a lui indiqué aux journalistes qu’il entendait “créer une cyberdéfense très robuste et très dynamique pour le secteur privé comme pour le gouvernement” et qu’il allait réunir des leaders du secteur privé pour conseiller Trump sur ce dossier. “Nous avons laissé notre défense se relâcher“, a-t-il estimé. “Je ne sais pas si on pourra résoudre le problème ou créer une défense parfaite mais on peut faire beaucoup mieux qu’actuellement.”
Le nom de M. Giuliani avait un temps circulé comme possible secrétaire d’Etat, poste dont il a finalement été écarté au profit du président d’ExxonMobil Rex Tillerson, actuellement auditionné au Sénat