Pas de « happy ending » pour Slack chez Disney. Le géant des médias a annoncé à ses employés dans un mémo interne abandonner Slack, possiblement au profit de Microsoft Teams.
Cet été, Disney a été victime d’une fuite de données massives. NullBulge, un groupe de hackers, s’était félicité d’avoir infiltré le SI de l’entreprise. Avait été subtilisé un peu plus d’un teraoctet de données, dont 44 millions de messages provenant de Slack, ainsi que plusieurs milliers de tableurs et de PDFs. Y compris des documents confidentiels sur les finances ou la stratégie du géant ou encore des données personnelles de ses salariés.
Si The Walt Disney Company a assuré à ses investisseurs que la fuite n’aura pas de répercussions significatives sur ses opérations, il n’en va pas de même pour Slack. La plateforme collaborative fait en effet les frais de cette cyberattaque. Dans un mémo interne repéré par Status et reproduit par Business Insider, Hugh Johnston, CFO de Disney, annonce à ses équipes que « la direction a pris la décision de quitter Slack dans toute l’entreprise ».
Migration vers Teams
S’il ne précise pas quel outil collaboratif se substituera à Slack, le CFO indique que la migration devrait être effective « d’ici à la fin du premier trimestre [de son] exercice 2025 » et, « pour les cas d’usage les plus complexes », au deuxième trimestre. « Cela permettra d’intégrer nos outils de collaboration à certaines des nouvelles plateformes déjà mises en place » précise-t-il.
Selon Business Insider, le remplaçant est tout trouvé : Teams de Microsoft. En effet, sur Blind, un forum anonyme « corporate », des salariés du géant du divertissement se plaignent d’ores et déjà du choix de la plateforme de Microsoft, « horrible » à en croire la capture d’écran.
Pour Slack, propriété de Salesforce, c’est une mauvaise nouvelle : la sécurité de la plateforme a été mise en cause à plusieurs reprises ces dernières années. Si Marc Benioff assurait à Bloomberg la semaine dernière que la sécurité des données de Slack est « solide comme un roc », Disney n’est pas une première : Activision ou encore Uber ont eux aussi été victimes d’attaques visant les comptes Slack de leurs employés.
MàJ 29/07 : En réaction à notre article, un porte-parole de Slack nous indique que « Slack utilise les normes de sécurité les plus strictes pour protéger ses clients. Nous n’avons aucune preuve de vulnérabilités existantes au sein de la plateforme Slack ».