Face à la montée en puissance du télétravail et du cloud, la protection des données professionnelles devient centrale pour les entreprises dans le cadre du RGPD. Elle devient également une préoccupation des Français à quelques semaines de l’élection présidentielle selon le collectif Playfrance.digital.
Playfrance.digital, un collectif d’éditeurs français de logiciels, dévoile en février les résultats d’une enquête Ipsos, réalisée fin 2021 auprès d’un millier d’actifs en France, qui révèle notamment une méfiance certaine envers l’utilisation de logiciels non européens.
Pourtant utilisés tous les jours par les entreprises et les administrations, les logiciels américains suscitent la méfiance. Près de la moitié des 1000 actifs interrogés n’ont pas confiance dans les logiciels américains en matière de protection des données professionnelles (47% – contre 29% pour des logiciels européens). Cela dit, la note obtenue par les logiciels français et européens n’est pas non plus mirifique (voir schéma).
Concernant spécifiquement les outils de travail collaboratif (partage de documents, visioconférence, etc.), seuls 30% des Français affirment faire d’avantage confiance aux logiciels français, contre 9% pour les logiciels américains et seulement 2% pour les logiciels chinois.
Favoriser l’achat public de logiciels français
Près de 9 Français sur 10 (86%) pensent que l’État, le secteur public, et les entreprises basées en France, devraient réaliser au moins la moitié de leurs achats de logiciels auprès d’acteurs européens, français de préférence. Une position qui fait plaisir à Playfrance.digital, un collectif d’éditeurs français de logiciels créé en 2020 par Alain Garnier (Jamespot), Pascal Gayat (Les Cas d’OR), Raphael Richard (Néodia), Matthieu Hug (Tilkal), Antoine Duboscq (Wimi).
Les sondés sont aussi une majorité (86%) à souhaiter que les candidats à l’élection présidentielle soutiennent cette mesure proposée par Playfrance.digital dès mai 2020. Les signataires avaient alors alerté les pouvoirs publics sur les risques que le recours massif du télétravail et à l’utilisation de solutions bureautiques, majoritairement américaines, faisait porter sur la souveraineté nationale.
L’initiative playfrance.digital est soutenue aujourd’hui par près de 600 signataires provenant du secteur du Numérique.