Des cybermilitants pro gilets jaunes ont-ils lancé des cyberattaques contre le gouvernement français ? La société américaine spécialisée dans la cybersécurité FireEye l’affirme.
“Nous savons que les gilets jaunes ont largement utilisé les réseaux sociaux pour communiquer et partager des informations, mais un nouveau type d’activité est apparu cette semaine. Des groupes de cyber-militants (aussi appelés hacktivistes) liés au mouvement des gilets jaunes ont perturbé le fonctionnement d’un grand nombre de sites institutionnels“, indique un porte-parole de l’éditeur américain qui offre des services de cyberveille d’envergure internationale.
Les équipes de cyber-renseignements de FireEye “ont observé des attaques simultanées sur au moins cinq sites Web institutionnels les 3 et 4 décembre“. La méthode utilisée est classique, il s’agit d’un “déni de service distribué ou une attaque DDoS (Distributed Denial of Service)” qui provoque la fermeture du site Web en le surchargeant de trafic. L’éditeur cite en particulier le site Internet de l’Urssaf. A blocage d’un site physique, comme cela a été le cas mercredi du site Urssaf de Carcassonne qui est aussi l’antenne régionale, répond le blocage d’un site virtuel.
Après les gilets jaunes “raisonnables“, les gilets jaunes “récalcitrants“, voici donc les gilets jaunes “pirates” qui se mêleraient de la partie. Pour tenter d’apaiser la “colère jaune”, l’exécutif a tenté un geste fort mercredi soir, en renonçant pour l’an prochain aux augmentations de taxes sur les carburants, prévues à l’origine pour le 1er janvier. Le gouvernement avait auparavant annoncé une simple suspension des hausses de taxes.