Où en sont les entreprises de le déploiement de l’e-facturation alors qu’à partir de juillet 2024 se déclenche l’obligation de recevoir et émettre les factures électroniques ? Oui, la majorité d’entre elles ont recours à la facturation électronique, mais comment ? Une étude montre que la plupart d’entre elles n’ont pas terminé leur dématérialisation et n’utilisent que des PDF simples, processus insuffisant au regard de l’obligation d’e-facturation.
On comprend vite cette pratique alors près d’une entreprise sur trois n’a jamais entendu parler de l’évolution législative concernant l’e-facturation, selon cette étude d’OpinionWay réalisée pour Quadient. Pour 65 % des entreprises répondantes ayant déjà entrepris cette transformation, cette dématérialisation se traduit en grande majorité par l’envoi d’un simple PDF. Pourtant l’ordonnance prévoit que, pour remplir leurs obligations, les entreprises recouriront soit à une plateforme de dématérialisation partenaire de l’administration, soit directement au portail public de facturation.
Le choix du partenaire qui aidera l’entreprise à dématérialiser la facture n’est pas toujours facile. Les attentes sont grandes, notamment en termes de fiabilité, qui est la première qualité attendue de la part des prestataires de service (60 %), suivi par la réactivité (43 %). Trois autres dimensions apparaissent ensuite : la simplicité des échanges, la facilité d’utilisation de la solution logicielle proposée, et l’accompagnement (citées chacune respectivement à hauteur de 37 %). Les entreprises de moins de 250 salariés seront davantage sensibles aux enjeux de facilité d’usage des logiciels, quand leurs homologues des plus grandes entreprises citent davantage la simplicité des échanges.
Il faut noter que Lles directeurs financierss sont bien plus sensibles à la difficulté de choisir le bon prestataire pour les accompagner dans la transformation de leurs process (27 %), un quart d’entre eux évoquant même l’inadéquation de l’e-facturation avec leurs process actuels ou leur activité (24 %).
Si, globalement, les entreprises ont confiance dans la mise en place de la facturation électronique et en comprennent les gains (écologique, performance globale, productivité des équipes, coûts opérationnels, relation avec les clients et fournisseurs), elles s’interrogent sur la cybersécurité, première crainte à 34 % (suivie par des questions opérationnelles et la perte de contact humain). Les partenaires devront en tenir compte aussi.