Archivage électronique, Cloud, édition, intégration, plateforme de dématérialisation, et solutions de BMP/case management portent le domaine. En revanche, le matériel pour la conservation physique et les outils de dématérialisation (scanner d’entreprise et patrimoniaux) sont à la traîne.
Le laboratoire SerdaLab vient de publier les chiffres du marché de la dématérialisation, de la gestion de contenus et de l’archivage pour l’année 2014. Pourquoi 2014, direz-vous ? L’étude est fondée sur les comptes de 733 entreprises déposés au greffe pour l’année 2014, chiffres fiables (ils ne sont pas déclaratifs) sur l’état réel du marché, ceux de 2015 n’y étant pas encore déposés.
Cette étude démontre le fort dynamisme du domaine, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 12,6 milliards d’euros en 2014 (11,5 milliards pour la démat et la gestion de contenu qui représente 91 % du marché) et progresse de 2,3 % par rapport à 2013. Cette croissance est le double de celle du marché global de l’IT en 2014, qui selon le Syntec est de 1,1% en 2014.
La GED, en activité forte
La gestion électronique des données et des documents montre une activité forte avec une croissance en chiffre d’affaires comme en bénéfices pour l’activité d’archivage électronique, dématérialisation RH, logiciels de workflow ou de case management.
Les éditeurs de logiciels de dématérialisation et de gestion de contenus s’arrogent 48% du domaine. C’est le plus important secteur à ce jour, qui représente 5,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et l’un de plus porteurs, puisque la croissance par rapport à 2013 est de 4,7%.
En deuxième arrive le secteur des scanners d’entreprise, représentant près de 19% du marché (les scanners patrimoniaux sont dans un autre secteur) : il totalise près de 2,2 milliards d’euros de chiffres d’affaires, mais affiche une baisse de 3,4% par rapport à 2013. Le 3ème plus important secteur est le Cloud, qui représente plus de 7% de ce domaine. Ce secteur se stabilise à 0,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014, en très léger recul par rapport à 2013 : – 0,2%.
Parmi les autres secteurs, la démat des factures affiche un CA de 487 millions €, en légère croissance par rapport à 2013 de 1,3%. C’est surtout la démat du courrier qui reste dynamique, avec 636 millions de CA, et une croissance forte de 4,4% par rapport à 2013. La démat autour des ressources humaines atteint un chiffre d’affaires moindre, avec seulement 150 millions € de CA, mais affiche une belle progression de 3,7 %. Les prestataires en numérisation et en éditique représentent également une bonne part du marché, avec près de 513 millions € de CA. La croissance de ce secteur est dynamique, avec une hausse de 3,2% en un an.
L’archivage totalise 1,1 milliard € de CA
Les 3 plus gros secteurs de ce domaine sont le mobilier et matériel d’archives (392 millions €), les prestataires en archivage électronique (353 millions €), les prestataires en archivage physique (276 millions €). Ce sont les prestataires en archivage électronique qui montre la plus forte croissance (+ 7,9% de croissance par an), puis les fournitures pour la conservation de documents (+ 5,7%) et les destructeurs de documents (+ 5%).
Le secteur du mobilier et matériel d’archives est en décroissance, avec – 4% de chiffre d’affaires en un an. Cela peut sembler logique en période de forte dématérialisation, mais l’on observe que les destructeurs de documents et les fournitures pour mieux conserver les archives se portent plutôt bien, avec des taux de croissance de plus de 5% par an.
Les prestataires en archivage physique détiennent encore des parts significatives du marché, avec une croissance de 2,8%, soit au-dessus de la moyenne.
En 2018, SerdaLab prévoit un chiffre d’affaire global de 14 milliards d’euros.