Michael Dell confirme début avril que son groupe équipera davantage ses serveurs avec les nouveaux processeurs Milan d’AMD, une excellente nouvelle pour l’éternel challenger d’Intel. Dell, l’actuel leader mondial des serveurs, déclare également s’intéresser plus aux processeurs de Nvidia.
L’annonce de Michael Dell a fait l’effet d’une petite bombe dans l’univers hyper concurrentiel mais très feutré des serveurs, dont les principaux acteurs s’équipent depuis des décennies quasi exclusivement en processeurs Intel. D’autant qu’elle coïncide avec l’arrivée à la tête d’Intel de son ex-bras droit, Pat Gelsinger, qui a démissionné il y a un mois de son poste de président de VMWare, la principale filiale de Dell que Michael Dell souhaite racheter.
Et la raison invoquée par Michael Dell pour approvisionner massivement les serveurs de Dell Technologies en processeurs AMD se fonde sur une réalité de marché qui pourrait faire école. En effet, le PDG du groupe Dell base son choix sur le fait qu’AMD est plus innovant qu’Intel actuellement.
Les leaders des serveurs rejoignent AMD
Car même si le leader mondial des processeurs enfin vient de sortir ses Ice Lake, sa nouvelle génération de processeurs gravés en 10 nm, AMD possède toujours une longeur d’avance en termes d’innovation, surtout sur les processeurs en 7 nm. Plus performants sur le papier que les actuels Cascade Lake Xeon d’Intel, les tous nouveaux processeurs Milan de troisième génération dans la gamme Epyc Server d’AMD équipent désormais plus de 100 plateformes, dont celles de Dell et HPE, les deux leaders mondiaux des serveurs. Les deux principaux opérateurs du cloud public, Amazon Web Services et Microsoft Azure, ont également annoncé qu’ils équipent aussi leurs serveurs maison en AMD Epyc.