Les dysfonctionnements informatiques des PME sont à l’origine de pertes de temps et de manque à gagner.
L’informatique dans les PME : selon une étude de Konica Minolta et le cabinet de conseil Opinium, les problèmes techniques ne sont jamais vraiment résolus. Presque 4 patrons sur 10 (38%) trouvent que leurs solutions informatiques sont à l’origine d’importantes frustrations, entre matériel qui ne fonctionne pas (27%), soucis d’administration système (24%), logiciels obsolètes (24%), mauvaise connexion Internet (20%), risques en termes de sécurité informatique (23%) et serveurs en panne (20%). Ces dysfonctionnements ont un impact important puisque les PME françaises estiment que les problèmes informatiques ont engendré un coût de plus de 97 000 euros en moyenne l’année passée, notamment en raison du temps perdu à résoudre ce type de problèmes (41 %) et de la baisse de productivité des équipes (37 %) d’entre eux.
Un des facteurs imputables à ces pertes financières est également la pénurie de main-d’œuvre qualifiée qui entraine une baisse de la productivité des PME. Pour un tiers d’entre elles (33%), une journée de travail est perdue chaque mois due au manque de compétences ou de formation en interne.
Des investissements timides
Est-ce une question de finances ? Les PME françaises déclarent avoir investi en moyenne 184 000 euros lors de l’année passée dans des solutions numériques – bien moins que leurs homologues aux US, au UK et en Allemagne, avec un investissement moyen de 459 000 euros par an. Et ces investissements sont moindres quel que soit le domaine : infrastructures réseaux (41% contre 46% au niveau mondial), infrastructure Cloud (26% contre 38% au niveau mondial), applications Cloud (36% contre 42% au niveau mondial), etc.
Paradoxalement, d’après les dirigeants de PME françaises, si les bonnes solutions informatiques étaient mises en place, ils pourraient espérer gagner 167 heures, soit près de 7 jours par an. En France, 78 % des PME ont une opinion positive de l’impact des technologies futures sur la productivité de leur entreprise : près de la moitié des entreprises (42%) s’attendent à ce que ces nouvelles technologies améliorent la rentabilité et 37% d’entre elles espèrent qu’elles rendront les processus plus efficaces. Cependant, seulement 16% des PME françaises prévoient d’adopter une infrastructure ou des applications Cloud. Les causes ? 34% des PME affirment ne pas avoir l’expertise suffisante pour les utiliser. 30% estiment que la technologie est trop chère ou que le budget n’est pas prévu. 22% pensent que leur entreprise n’en a pas l’utilité.
