(AFP) – Une intersyndicale regroupant six organisations a appelé jeudi à un débrayage d’une heure dans la partie française du géant informatique Capgemini, pour protester contre la faiblesse des augmentations salariales proposées dans ce groupe très rentable.
Selon Frédéric Boloré, délégué syndical central CFDT, “de 1 500 à 1 800 personnes ont manifesté d’une manière ou d’une autre leur soutien” à ce mouvement jeudi entre 11h30 et 12h30, dans ce groupe qui emploie environ 25.000 salariés en France (hors effectifs d’Altran, récemment acquise par Capgemini). Parmi les manifestations de soutien, “de 60 à 70 personnes” ont participé à un rassemblement sur un site Capgemini en Ile-de-France, et d’autres personnes en télétravail se sont déconnectées pendant la durée du rassemblement, a-t-il indiqué.
Des augmentations individuelles qui ne profitent pas à tous selon l’intersyndicale
Selon l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-Unsa-Solidaires-Us
individuelles, mais “plus de 6 salariés sur 10” n’en bénéficieront pas, selon l’intersyndicale.
Dans le même temps, le dividende proposé à la prochaine assemblée générale des actionnaires en mai augmente de 23 %, à 2,40 euros par action, rappelle-t-elle.
Capgemini a réalisé en 2021 un bénéfice net en hausse de 21 % à 1,16 milliard d’euros, et le groupe prévoit de distribuer au total 414 millions d’euros de dividendes pour 2021. Mais seule une partie de ce profit est réalisé en France, puisque le groupe ne réalise que 21 % de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone.
Sollicitée par l’AFP, la direction de Capgemini a indiqué que le groupe était “attaché à maintenir un dialogue social de bonne qualité“. “Nous sommes toujours en discussion avec l’ensemble des organisations syndicales pour les négociations annuelles obligatoires”, a-t-elle ajouté dans une déclaration. “Nous pouvons d’ores et déjà indiquer qu’un effort significatif sera fait pour les salaires les moins élevés au sein de notre entreprise“, a-t-elle
indiqué.