C’est la pagaille dans le Nord de la France en raison des chutes de neige importantes. Transport en commun à l’arrêt, bouchons sur les routes… depuis mardi 6 février, les intempéries empêchent les salariés de se rendre sur leur lieu de travail. Demain, les nouveaux modèles de transport les emmèneront-ils au bureau quand même ?
A 46 ans, Elon Musk, le fantasque fondateur de Tesla, est l’un des innovateurs les plus en pointe aux Etats-Unis, avec les succès du système de paiements en ligne Paypal, les voitures Tesla, l’entreprise de panneaux solaires SolarCity ainsi que SpaceX qui fabrique des fusées spatiales. Sa fusée spatiale Falcon Heavy estampillée “la plus puissante au monde”, a d’ailleurs décollé avec succès mardi 6 février de Floride avec pour équipage un mannequin en combinaison spatiale au volant d’une voiture électrique rouge cerise Tesla. Sa destination est l’espace lointain, à une distance à peu près équivalente de celle de Mars par rapport au Soleil, où l’engin sera placé en orbite après que les trois lanceurs auront repris le chemin de la terre ferme…
Sur Terre, son projet “Hyperloop” permettant de transporter des passagers dans des capsules circulant dans un tube à basse pression à une vitesse pouvant atteindre 1 200 km/h, passait pour de la science-fiction lorsqu’il l’a présenté. Or il pourrait se concrétiser en Californie et entre la République tchèque et la Slovaquie. Un centre de recherche est dédié à cette technologie à Toulouse, en France.
Elon Musk a aussi créé en 2017 la “Boring Company”, spécialisée dans le forage de longs tunnels autoroutiers qui doivent régler le problème des embouteillages urbains.
Des transports souterrains aux transports aériens
La voiture volante a aussi de beaux jours devant elle. A Toulouse Métropole, qui a pour ambition de devenir le hub européen du transport de demain, la startup Eva peaufine sa VTOL (voiture volante). Le but de la société : développer un service de transport urbain aérien.
La société allemande Volocopter présentait en janvier au dernier CES de Las Vegas, son taxi aérien, un gros drone en forme d’hélicoptère pouvant transporter deux personnes. Il décolle et atterrit à la verticale, avec une vitesse moyenne ne dépassant pas les 50 km/h. Son autonomie est pour le moment limitée à 30 minutes.
D’autres projets sont en cours, chez Airbus notamment avec des mini-véhicules se déplaçant sur Terre et dans les airs (Pop.Up). Sur un principe identique, la société hollandaise PAL-V a imaginé un gyrocoptère (dont les hélices sont propulsées par le vent) à trois roues pour 2 personnes. Il peut voler à une vitesse comprise entre 400 et 500 km/h et roule à 170 km/h.
Zee.Aero, une entreprise fondé par Larry Page, le co-fondateur de Google, travaille aussi, très secrètement, sur des modèles de ce type.
Mais la solution la plus réaliste pour continuer à travailler malgré la neige reste celle du télétravail. Certaines dispositions relatives au télétravail ont été assouplies dans le cadre de la réforme du Code du travail. On peut aujourd’hui se passer d’un avenant au contrat de travail. En cas de recours occasionnel, un simple accord formalisé par tout moyen avec le salarié suffit. Lire à ce sujet notre dossier Demain, tous télétravailleur grâce aux nouvelles technos ?
Auteur : Juliette Paoli avec AFP