(AFP) La justice américaine a annoncé jeudi l’inculpation de sept agents du renseignement militaire russe (GRU) dans le cadre d’une campagne de mondiale de cyberattaques attribuée au Kremlin et dénoncée par les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie.
Ces inculpations comprennent notamment quatre agents russes expulsés jeudi par les Pays-Bas, qui les accusent d’avoir tenté de pirater le siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye, a indiqué John Demers, ministre-adjoint de la Justice pour la sécurité nationale. Les sept agents sont poursuivis par les Etats-Unis pour avoir piraté des instances sportives internationale dont l’Agence mondiale antidopage (AMA) et le groupe américain Westinghouse, qui fournit notamment du combustible nucléaire aux centrales ukrainiennes. Ils sont aussi poursuivis pour blanchiment d’argent, utilisation de monnaie virtuelle, fraude bancaire et vol d’identité.
Une affaire mêlée à l’ingérence dans la présidentielle américaine
Les opérations “concernaient des accès sophistiqués, continuels et non autorisés aux réseaux informatiques des victimes en vue de voler des informations d’ordre privé ou sensible“, a précisé M. Demers. Trois des sept Russes poursuivis font partie des 12 responsables inculpés en juillet par le procureur spécial Robert Mueller pour ingérence dans la présidentielle américaine de 2016. Les deux dossiers sont différents mais ils se chevauchent, a souligné John Demers.
L’annonce intervient alors que les Pays-Bas, l’Australie, la Grande-Bretagne, l’Otan et l’Union européenne accusent également Moscou de cyberattaques. Le gouvernement canadien a pour sa part annoncé jeudi que l’AMA, basée à Montréal, avait fait l’objet d’une cyberattaque dont le GRU était “fort probablement responsable”.