Organisée au ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance, la première journée « autonomie et souveraineté numérique » qui s’est déroulée le 27 septembre a fait se rencontrer les offreurs français de solutions de cybersécurité et les grands prescripteurs ou acheteurs des secteurs privés comme publics.
“La difficulté pour les entreprises de petites tailles à obtenir des références au sein des grands donneurs d’ordres français est un frein identifié au décollage d’offre françaises, innovantes et souveraines en matière de cyber sécurité, alors que le numérique est devenu un espace crucial de conflictualités et de nouvelles formes de criminalités. Les raisons en sont multiples, mais elles tiennent, entre autres, à une mauvaise connaissance des besoins des donneurs d’ordre privés et publics par les uns et des solutions proposées par les entreprises et startups par les autres », fait valoir le secrétariat d’Etat à la transition numérique. 35 offreurs de solutions de cybersécurité, sélectionnés en amont de l’événement, ainsi que 75 représentants des grands donneurs d’ordres, ont ainsi pu se rencontrer.
Jean-Noël de Galzain, président du groupement d’entreprises en cybersécurité Hexatrust, a expliqué à Solutions Numériques que cette journée était organisée par le projet de filière Cybersécurité et Sécurité de l’IoT qu’il pilote au sein du CSF Industries de Sécurité. “Elle s’inscrit dans la stratégie d’accélération cyber que nous avons proposée et reprise par le président Emmanuel Macron le 18 février.” Organisé à Bercy, cet événement est piloté avec la DGE, Hexatrust, Cesin, CDSE, DAE, Dinum et CEIS, avec l’ANSSI et sous le patronage de Cédric O, précise-t-il. “Nous étions donc à la manoeuvre, et ce fut un réel succès… », nous a-t-il assuré.
Comme les autres stratégies d’accélération, la stratégie cyber est principalement financée par le Plan d’investissements d’avenir 4 (PIA4). Elle repose sur un investissement public et privé s’élevant à plus d’1 Md d’euros publics et privés à l’horizon 2025. L’objectif est de tripler le chiffre d’affaires de la filière (en dépassant 25 Mds€), de doubler son nombre d’emplois de 37 à 75 000 et de faire émerger trois licornes françaises.