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Cybersécurité et politique industrielle numérique : l’Institut de la Souveraineté Numérique propose 6 mesures clés pour l’Europe

Europe
Parlement européen

Pour l’ association indépendante Institut de la Souveraineté Numérique, la France doit prendre les commandes d’une initiative européenne sur le thème de la cybersécurité. Une initiative qui “devra être portée au niveau international”.

Les récentes cyberattaques menées dans le monde et en particulier en Europe, soulignent “la vulnérabilité de nos systèmes connectés et l’urgence d’un renforcement de la sécurité de nos infrastructures numériques. Ces risques déjà importants seront encore accrus par la montée en puissance de nouvelles générations d’objets connectés qui pourraient devenir de nouvelles sources de vulnérabilités pour nos sociétés et pour la sécurité des citoyens eux-mêmes“, indique-t-elle. Pour renforcer la sécurité des infrastructures et des citoyens, l’association pense que la France doit prendre les commandes d’une initiative européenne sur le thème de la cybersécurité, qui doit s’articuler “avec une politique industrielle ambitieuse d’aide au développement des technologies stratégiques pour les prochaines générations d’objets et services de l’Internet.”

Bernard Benhamou, secrétaire général de l’Institut de la Souveraineté Numérique précise : “La souveraineté numérique est devenue un enjeu vital pour la sécurité, l’indépendance et la liberté dans nos sociétés. Plutôt que de construire des lignes Maginot juridiques, la France et l’Europe qui disposent des ressources humaines et technologiques parmi les meilleures au monde, doivent devenir la source d’une ambitieuse politique de renouveau industriel.”

Elle prône 6 mesures clés

  1. Renforcer la participation des acteurs européens de la sécurité dans les organismes internationaux en charge de l’élaboration des normes et standards des technologies de sécurité de l’Internet et de l’Internet des objets,
  2. Favoriser la mise en place d’un contrôle « multilatéral » des technologies de chiffrement adoptées au niveau international qui permettra aux pays de l’Union européenne de limiter les risques liés à l’altération des technologies clés de la sécurité des données sur Internet,
  3. Imposer le principe d’une localisation géographique des données des citoyens européens sur le territoire de l’Union européenne (data residency) levier essentiel pour la souveraineté européenne et le développement des technologies stratégiques comme le big data, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets,
  4. Favoriser la création de labels de sécurité au niveau européen pour les objets connectés et intégrer dès leur conception la protection et la maîtrise des données personnelles des citoyens,
  5. Mettre en place une coopération renforcée entre les agences nationales et européennes chargées de la cyber-sécurité et de la protection des données afin d’établir un cadre de confiance paneuropéen,
  6. Élaborer un dispositif juridique international destiné à limiter les actions des États visant à affaiblir la sécurité des dispositifs connectés ainsi que les technologies de chiffrement. Ce dispositif devra déboucher sur un accord transatlantique puis international portant sur la limitation du cyber-armement et l’élaboration conjointe de technologies clés pour la sécurité et la confidentialité des données sur Internet.

“La cybersécurité loin d’être un frein pourra devenir un avantage compétitif pour les technologies et services de l’Internet élaborés en Europe. En plus de leur importance économique, ces technologies doivent en effet permettre de promouvoir les valeurs et principes partagés par les Européens”, estime le responsable.

 

Auteur : Pierre Saire