Accueil Etudes Cybersécurité : les Français conscients du danger mais…

Cybersécurité : les Français conscients du danger mais…

42, l’organisme de formation fondé par Xavier Niel, vient de publier une étude, menée en collaboration avec Opinion Way, sur le rapport des Français au risque cyber et leurs pratiques au travail. Si presque la totalité des personnes interrogées se disent consciente du danger, cela ne se traduit pas par une mise en pratique systématique des règles de bonnes conduites. 

Plus de neuf français sur dix (94%) affirment que plus la société se digitalise, plus les risques de piratage sont importants. Et, face à des actes de cyber-malveillance de plus en plus sophistiquées, ils sont 86% à pressentir que tout le monde se fera pirater au moins une fois dans sa vie. C’est ce que révèle, entre autres, une étude menée par l’école 42 auprès d’un échantillon de 1 023 françaises et français âgé(e)s de 18 ans et plus. L’enquête remonte, qu’en conséquence, un grand nombre adoptent déjà un certain nombre de précautions :

  • 91% ne cliquent que sur les liens dont ils reconnaissent la source dans leurs messages SMS ou mails
  • 88% vérifient systématiquement l’adresse de l’expéditeur avant d’ouvrir une pièce jointe ou de cliquer sur un lien
  • 84% portent attention à l’extension des fichiers reçus avant d’ouvrir les pièces jointes
  • 84% déclarent avoir créé des mots de passe complexes

Une frontière entre vie professionnelle et personnelle trop poreuse

Reste que, malgré ces progrès, les cyberattaques démarrent, dans 91% des cas, par l’ouverture d’un simple email. “En valeur absolue, 10% des Français de plus de 18 ans représentent 5 millions d’individus. Le champ des possibles reste immense pour les cybers délinquants.”, souligne Sophie Viger, Directrice générale de 42. En cause, visiblement, une frontière trop poreuse entre vie professionnelle et personnelle. Bien que 80% des Français prétendent avoir une connaissance des règles de sécurité de base pour protéger leurs appareils tels que l’ordinateur, le téléphone et la tablette, ainsi que leurs données personnelles, certains comportements à risque persistent. Ces comportements sont exacerbés par les frontières de plus en plus floues entre la vie professionnelle et personnelle, ainsi que par l’intégration croissante des nouvelles technologies dans la routine quotidienne des salariés. Face à cette intrusion technologique, les travailleurs estiment avoir une préparation variable, alors que 60% de la population reconnaît se sentir dépassée par l’importance croissante de ces technologies.

Moins d’un français sur deux sensibilisé au risque cyber

Dans un contexte où (selon leurs propres déclarations) seuls ¾ des ordinateurs personnels et 45% des smartphones seraient équipés d’antivirus, “les efforts de prévention restent à poursuivre, notamment auprès des plus jeunes”, assure Sophie Viger.

  • 38% des Français utilisent leur ordinateur personnel à des fins professionnelles (contre 61% des jeunes entre 18 et 24 ans)
  • 34% consultent et partagent des informations professionnelles depuis leur téléphone portable (contre 53% pour les jeunes)
  • 33% utilisent régulièrement les réseaux WiFi publics, connexion en libre accès particulièrement facile à pirater (contre 36% pour les jeunes)
  • Seuls 46% des Français déclarent avoir été sensibilisés aux risques cyber et aux bonnes pratiques à adopter. 
“Former les individus pour réduire les risques”
L’appel de Sophie Viger
Directrice générale de 42Des PME aux grands groupes en passant par les institutions publiques telles que Pôle Emploi ou les hôpitaux, les hackers visent généralement les employés, qui constituent bien souvent le maillon faible des organisations. Au-delà de la sensibilisation continue des collaborateurs au sein des entreprises, il est urgent de former massivement aux enjeux de la cybersécurité pour répondre au manque cruel de compétences : 15 000 experts manquent à l’appel rien qu’en France. La pédagogie aux risques cyber, qui évoluent constamment, est un défi qu’il est nécessaire de relever collectivement.”