Alors que Check Point a dévoilé son rapport sur ses prédictions en matière de Cybersécurité pour 2020. Xavier Duros, CTO France de Check Point Software, revient sur les craintes liées à la 5G, citée dans l’étude.
“Globalement les attaques vont continuer de croitre en 2020 et seront toujours de plus en plus ciblées. Elles devraient toucher tous les vecteurs (endpoint, network, Cloud, IoT), ce qui demandera aux entreprises d’intégrer le risque cyber dans leur plan de continuité d’activité“, explique en préambule le CTO France.
Plus d’IoT, plus de risques
Au fur et à mesure du déploiement des réseaux 5G, l’utilisation d’appareils IoT connectés s’accélérera considérablement et augmentera considérablement la vulnérabilité des réseaux face aux cyberattaques multivecteurs de génération V à grande échelle, souligne l’éditeur dans son rapport. Les appareils IoT et leurs connexions aux réseaux et aux Clouds constituent toujours un maillon faible de la sécurité : il est difficile d’obtenir une visibilité des appareils et ils ont des exigences de sécurité complexes. “La révolution de la 5G va accélérer les usages liés aux objets connectés et va permettre à des entreprises de déployer des sites/agences simplement. La sécurité autour des équipements (PC, Tablette, mobiles, IOT) est un maillon important à prendre en considération pour ces déploiements“, souligne Xavier Duros.
Selon Check Point, il faut une approche plus holistique de la sécurité de l’IoT, avec “une combinaison de contrôles traditionnels et nouveaux pour protéger ces réseaux en constante évolution dans tous les secteurs industriels et commerciaux. La nouvelle génération de sécurité sera basée sur des nano agents de sécurité” : des micro-plugins qui peuvent fonctionner avec n’importe quel appareil ou système d’exploitation dans n’importe quel environnement, contrôlant toutes les données qui circulent vers et depuis l’appareil, et offrant une sécurité permanente.
Des volumes de données qui montent en flèche avec la 5G
Les largeurs de bande que permet la 5G vont entraîner une explosion du nombre d’appareils et de capteurs connectés, prévise l’éditeur dans son rapport. “Les applications de e-santé collecteront des données sur le bien-être des utilisateurs, les services de voiture connectée suivront les mouvements des utilisateurs et les applications de ville intelligente collecteront des informations sur la vie des utilisateurs. Ce volume sans cesse croissant de données à caractère personnel devra être protégé contre les violations et le vol”, détaille-t-il.