La croissance sera meilleure en 2016 qu’en 2015, prévoit le cabinet d’analyse Forester, mais pas de beaucoup…
Le cabinet de recherche ne prévoit ni une explosion ni une chute des dépenses informatiques mondiales en 2016, mais plutôt une croissance modérée. Elle devrait atteindre 2,9 billions de dollars, soit une augmentation de 4,5 % à 4,7 %, à taux de change constants ou en monnaie locale. Ces chiffres, en ligne avec la croissance de 4‑5%, sont en deçà des prévisions de Forrester du mois d’août 2015, qui tablaient sur une augmentation de 5,6 %. Cette baisse est due à une croissance moindre en Europe, au Brésil, en Chine ainsi qu’au Moyen Orient.
Forrester inclut dorénavant pour ses prévisions mondiales les services de télécommunications, qui s’octroient la plus grosse part du marché des technologies, suivis par le logiciel, le conseil et l’intégration(voir schémas ci-dessous).
Au niveau des pays, les USA se positionnent toujours comme le premier marché mondial. Il ne fera pas de bond comme il l’a fait à la fin des années 1990, mais il garde une solide croissance. Une demi-douzaine de pays montreront une forte croissance et une autre demi-douzaine ne bougeront pas ou seront en baisse, avec des croissances de 2 ou 3 %. La Chine est au deuxième rang, derrière les USA avec des dépenses 5 fois inférieures. Le Japon arrive en troisième position, juste avant le Royaume-Uni. L’Allemagne et la France conservent les cinquième et sixième rangs.
La plus forte croissance viendra des offres Cloud – applications Cloud, SaaS et des services -, des apps mobiles et de l’analytics. Qu’il s’agisse d’apps de BI indépendantes, de solutions cognitives comme Watson d’IBM ou de solutions embarquées, l’analytics donnera un second souffle à la croissance logicielle.
Les dépenses en matériels seront, elles, à la traîne. Les projets BT (business technologies) compteront pour plus de la moitié des dépenses en nouveaux projets, et pour plus du quart de la totalité des dépenses en 2016 et 2017.
Pour Forrester, il y a plus de raisons d’être d’optimiste que pessimiste : « Le marché fera mieux que nos prévisions », soutient-il.