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C’Pro devient Koesio et cible le milliard d’euros de chiffre d’affaires

Koesio est le nouveau nom de l’ex-groupe C’Pro qui rassemble ses 27 entités dans la bureautique, l’informatique et les télécoms. Pieric Brenier, son président et fondateur, vise le milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 2024. Il multipliera les acquisitions pour y parvenir, sachant que Koesio a franchi cet été la barre des 150 rachats !

Olivier Bellin – Solutions-channel.com : Outre le nom, qu’est-ce qui change concrètement en septembre 2021 dans la stratégie de Koesio, nouvelle entité qui rassemble les 27 entités dans la bureautique, l’informatique et les télécoms de l’ex-groupe C’Pro ?

Pieric Brenier, président et fondateur de C’Pro, rebaptisé en septembre 2021 Koesio, entité qui rassemble ses 27 entités dans la bureautique, l’informatique et les télécoms :

Lors du lancement mi-septembre de la marque Koesio à Cannes, j’ai présenté à nos quelques 2400 collaborateurs un nouveau plan stratégique sur quatre axes (collaborateurs / croissance / récurrence / écologie), qui sont comme autant de « Matriochkas » imbriquées. Tout d’abord, nos collaborateurs restent au centre de notre organisation et de toutes nos attentions. Ils sont donc symbolisés tout naturellement par la plus petite des quatre matriochkas, celle qui est au centre du lot. Raison pour laquelle Koesio va investir pour être certifié « Entreprise où il fait bon travailler » d’ici 2024. Agence par agence, site par site, nous allons effectuer des enquêtes dans nos 27 sociétés différentes et y mener des actions pour atteindre cet objectif. Le groupe réorganisera en janvier 2022 sa C’Pro Université avec l’ensemble de ses cadres pour renforcer encore notre culture d’entreprise. Dans le même registre, mais côté client cette fois, Koesio fera le nécessaire pour que son support client soit élu « Service de l’année » dès 2024.

Quid de votre Matriochka « croissance rentable », est-elle renforcée dans le nouveau plan stratégique de Koesio ?

Koesio deviendra une entreprise encore plus résiliente d’ici 2024. Mon objectif est d’augmenter de 5 % notre taux de marge brute récurrente pour chaque filiale ou marque du groupe. Je précise que Koesio réalise aujourd’hui 110 M€ d’Ebitda, un chiffre bien plus élevé que la moyenne du secteur, pour une rentabilité de 15 % grâce à nos bonnes marges dans les télécoms et dans l’impression notamment. Quant à notre taux de chiffre d’affaires récurrent, il est déjà de l’ordre 80 % sur l’activité Impression, contre environ 30 % dans l’IT. Il augmentera dès cette année sur ce pôle IT piloté par Quadria grâce au nouveau modèle locatif étendu au poste de travail, qui est aussi vendu désormais comme un service (Daas).

Quel est l’objectif de chiffre d’affaires de Koesio à horizon 2024 ?

Koesio vise le milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 2024, contre 648 M€ pour notre résultat consolidé en 2020, car la totalité du chiffre d’affaires de Koden n’a pas été reconnu suite à son rachat l’année dernière. Mais très clairement, le groupe peut tripler en taille en France.

Le chiffre d’affaires de Koesio est-il toujours généré majoritairement par des PME ?

Oui. 83 % de nos clients dans le secteur de l’impression ont moins de 2 machines en parc. Etre ainsi capable de servir des dizaines de milliers de clients sur tout le territoire constitue une force incroyable et leur loyauté renforce notre résilience. En outre, Koesio dispose désormais des offres nécessaires, dans l’informatique et les télécoms notamment, pour toujours mieux répondre à leurs différents besoins.

Koesio a-t-il beaucoup fait évoluer ses offres et services pour mieux servir les PME, voire les ETI ?

Koesio lance régulièrement de nouvelles offres, dont Be Proactive, une offre de services managés dans l’informatique et les télécoms avec une facturation unique. Mon objectif est d’atteindre les 24 000 utilisateurs en 2024. Nous avons déjà un millier de clients hébergés et 15 000 postes maintenus par 250 collaborateurs dédiés. Koesio va construire un datacentre à Valence afin d’accompagner ce type de services à valeur ajoutée. Le groupe a aussi tiré 1000 km de fibre optique en Rhônes-Alpes, ce qui nous permet de disposer aujourd’hui du plus beau réseau fibré dans la région, hors grand opérateur télécoms.

Koesio accélérera-t-il son intense stratégie d’acquisitions pour atteindre ce milliard de chiffre d’affaires en 2024 ?

Pas nécessairement. Koesio table sur 24 % de croissance annuelle en organique pur d’ici 2024. Côté acquisitions, nous venons de passer le cap cet été de la 150e depuis notre création, dont déjà 12 depuis le début 2021. Les différentes entités qui composent Koesio devraient en annoncer une dizaine supplémentaire d’ici le 31 mars 2022.

Koesio prévoit-il de se développer enfin en Europe ?

Effectivement, Koesio a réalisé sa première acquisition en Belgique cet été. Une nouvelle arrive dès cet automne, puis nous en annoncerons d’autres hors de l’Hexagone pour dupliquer notre modèle économique récurrent dans d’autres pays. Mais comme indiqué précédemment, la France reste notre priorité car Koesio peut y tripler sa taille.

Koesio dispose-t-il de l’encadrement nécessaire pour atteindre ce milliard de chiffre d’affaires ?

Koesio va encore renforcer la structure de sa holding mais nous ne voulons pas nous transformer en « World cie ». Elle a déjà recruté plus de cadres cet été, mais pas trop, afin de conserver la notion de filiales autonomes indépendantes qui nous est chère.

Une croissance forte est-elle davantage compatible chez Koesio avec un meilleur respect des enjeux environnementaux ?

Les problématiques environnementales constituent un véritable enjeu pour moi et nos équipes. Suite à la réalisation d’un vrai bilan carbone, Koesio a décidé de faire baisser ses émissions de CO² de 24 % d’ici 2024. Elles doivent donc passer de 9 à 7 tonnes Co2 par collaborateur à cette échéance. En outre, nous préparons la création cette année de la Fondation Koesio. Animée par nos collaborateurs, elle disposera d’une enveloppe de 500 K€ par an et nous proposera des projets écologiques à réaliser.

Pourquoi avoir choisi le nom de Koesio, en violet de surcroît, une marque qui démarre et se termine comme Koden et C’Pro, un hasard ?

Pour la notion de cohésion qu’évoque Koesio. En outre, le K est une lettre forte, la plus rare dans l’alphabet, et le violet nous plaît. Observez que les logos des principaux fournisseurs des secteurs bureautique et IT sont tous en rouge ou en bleu principalement. Et quand on mélange le rouge et bleu, on obtient du… violet.

Vu sa taille bien que plus importante que celle de ses pairs, Koesio a-t-il encore sa place dans le groupement Euralliance’s ?

On change de marque pas d’état d’esprit. Euralliance’s fait partie de notre ADN. Koesio n’a aucune intention de quitter le groupement.