L’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes, alias l’Arcep, vient de publier son premier observatoire de la couverture 4G en France métropolitaine (en population et en surface). Bouygues remporte la première place.
Après avoir vérifié les cartes de couvertures publiées par les quatre opérateurs, et demandé à SFR et Free de corriger les leurs loin d’être fiables, l’autorité de régulation des télécoms a rendu son rapport. Résultats : Bouygues et Orange se démarquent nettement de leurs concurrents en affichant un taux de population couverte respectif de 70 % et 66 %. Cette enquête montre « que les cartes 4G de Bouygues Telecom et Orange présentaient un bon niveau de fiabilié, c’est-à-dire que les services 4G étaient quasiment toujours bien disponibles quand les opérateurs affichaient une couverture 4 G sur leurs cartes, hormis quelques rares incohérences ponctuelles », a déclaré l’Arcep. Sur la base de ces cartes 4G vérifiés, le gendarme des télécoms a pu calculer les taux de couverture 4G des quatre opérateurs. « Il ressort de ces analyses que Bouygues Telecom et Orange sont nettement en avance en termes de couverture 4G », a constaté le régulateur. Rappelons que Bouygues bénéficie depuis mars 2013 du droit d’utiliser ses fréquences 2G installées pour déployer sa 4G, ce qui lui a valu de prendre de l’avance sur ses concurrents. Du côté de SFR et Free, les chiffres sont nettement moins flatteurs pour eux. SFR touche deux fois moins de population qu’Orange, et Free trois fois moins que Bouygues. Mais attention, les pourcentages du territoire couvert sont peu élevés pour les quatre opérateurs, de 22 % pour Bouygues à 1,5 % pour Free, ce qui signifie qu’en zone peu habitée, la 4G n’est pas ou peu assurée. L’Ariège, la Meuse encore la Corse sont trois exemples, parmi bien d’autres, de zones faiblement couvertes.
Pas de chiffre individuel sur la qualité
En ce qui concerne la qualité de la 4G, l’Arcep, compte-tenu du caractère expérimental des mesures réalisées à l’occasion de cette enquête, n’a pu distinguer les opérateurs les uns des autres. C’est donc un chiffre médian et groupé que le régulateur propose. Comparé à la 3G, le bénéfice pour l’utilisateur est net : le débit ascendant monte de 1,5 Mbit/s à 5,5 Mbit/s. En débit descendant, on s’envole de 7,2 Mbit/s à 17,9 Mbits/s.
L’Arcep a également vérifié les couvertures 2G et 3G, très bonnes dans l’ensemble. Sur le podium en 3G : Orange et SFR, qui affichent tous deux un taux de 99 %. Bouygues et Free n’ont pas à rougir avec des taux respectifs de 98,5 % et 96,5 %.
Free et SFR ont dû revoir leur copie
Pour vérifier les taux de disponibilité indiqués par les opérateurs, l’Arcep mène des enquêtes de terrain, puis compare les résultats obtenus avec ceux déclarés. C’est ainsi que le gendarme des télécoms a réalisé 300 000 mesures cette année sur tout le territoire et s’est aperçu que que « la fiabilité des cartes 4G de Free Mobile, mais surtout de SFR, était en revanche plus faible (NDLR : que celles des concurrents) ». Les deux opérateurs induiraient-ils leurs clients en erreur avec des chiffres partiels ou imprécis ? On a ainsi reproché à SFR de communiquer des cartes des grandes villes couvertes, mais pas de la population nationale couverte.