(AFP) – Les investigations sur les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), soupçonnées de n’avoir pas respecté les règles de la concurrence lors de leurs acquisitions passées, s’accélèrent avec l’annonce mardi de demandes d’informations complémentaires.
Ces entreprises sont formellement sommées de fournir des informations sur leurs précédentes acquisitions n’ayant pas fait l’objet de déclaration auprès des autorités anti-concurrence et du ministère de la Justice, a annoncé la FTC, agence chargée de la protection des consommateurs et de la concurrence dans un communiqué.
La FTC précise avoir enjoint les cinq entreprises de haute technologie à fournir des documents couvrant la période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2019 sans citer d’opérations en particulier.
“Les entreprises de technologies numériques représentent une part importante de l’économie et de nos vies quotidiennes“, a commenté le président de la FTC, Joe Simons, cité dans le communiqué. “Cette initiative permettra à la Commission d’examiner de plus près les acquisitions dans ce secteur important et d’évaluer également si les agences fédérales” ont bien été prévenues “des transactions susceptibles de nuire à la concurrence“, a-t-il ajouté.
Dans le détail, les ordonnances émises par la FTC obligent les GAFAM “à fournir des informations et des documents sur leurs stratégies d’acquisition d’entreprise, les accords de vote et de nomination au conseil d’administration, les accords d’embauche de personnel“.
Les entreprises visées devront aussi divulguer des informations relatives à la tarification des produits post-acquisition. La Commission escompte ainsi déterminer si ces transactions pourraient avoir soulevé des problèmes de concurrence.
Au niveau fédéral, une vaste enquête sur d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles des géants de la Silicon Valley a été lancée fin juillet par le ministère de la Justice américain. Amazon et Apple sont tout particulièrement dans la ligne de mire des Etats. Leurs détracteurs font valoir qu’Amazon occupe une place dominante dans le commerce en ligne, tandis qu’Apple désavantagerait ses rivaux qui proposent leurs services sur l’App Store.