Outils d’aide à la décision, de collaboration ou d’innovation, les applications métiers permettent aux entreprises de créer de la valeur et de gagner en efficacité. Vincent Marlard, président de K2 France, explique ici en quoi les Smart Process Applications sont de véritables alternatives aux développements spécifiques et aux progiciels métiers, en redessinant les frontières entre la DSI et les directions métiers pour concevoir de nouvelles applications rapidement et les faire évoluer au gré des nouveaux besoins.
Quand compétitivité rime avec agilité
S’adapter ou périr : la pérennité des entreprises dépend plus que jamais de leur capacité à évoluer au rythme d’une économie qui se digitalise, de cycles de vie de produits qui se raccourcissent, d’une concurrence qui s’intensifie et d’évolutions technologiques qui s’accélèrent. Une organisation qui ne répond pas plus vite, et mieux que ses concurrents, aux attentes de clients toujours plus exigeants, n’a que peu de chances de subsister. En particulier face aux entreprises nées digitales, qui ont intégré dès leur création les nouvelles temporalités et modes d’organisation induites par l’économie numérique.
Pour rester dans la course, les entreprises doivent être agiles et changer leurs modes d’organisation pour s’adapter aux évolutions rapides du marché, favoriser l’innovation, la collaboration ainsi que les initiatives de chacun. Moins verticaux, les processus opérationnels doivent pouvoir s’appuyer sur des solutions informatiques rapides à déployer, faciles à faire évoluer et capables de communiquer avec les applications et systèmes existants.
Consumérisation de l’IT et rôle de la DSI
De leur côté, les collaborateurs sont plus en plus technophiles : cherchant sans cesse à améliorer les conditions d’exercice de leur activité, ils n’hésitent pas à se servir dans un contexte professionnel des matériels et nouveaux outils digitaux qu’ils utilisent dans leur sphère privée : smartphones, tablettes, applications ou services mobiles et Cloud…
Les entreprises doivent donc aujourd’hui composer avec cette nouvelle réalité. De plus en plus demandeurs, ce sont les utilisateurs qui orientent les choix IT : ils imaginent, adoptent ou transforment leurs outils technologiques au gré de l’évolution de leurs besoins et de ceux de l’entreprise. Cette nouvelle réalité, c’est donc celle d’une culture professionnelle de la collaboration, et de l’investissement à la fois individuel et collectif. C’est aussi celle de nouveaux questionnements pour l’entreprise, notamment en termes de gouvernance, de sécurité et de choix technologiques. Or, trop rares sont encore les entreprises dont les DSI sont en mesure de mettre à la disposition des collaborateurs des outils capables d’adresser ces nouveaux enjeux et de soutenir cette transformation culturelle et structurelle pourtant inéluctable.
Décloisonnement, partage et accès facilité aux données
Pour autant, il ne s’agit pas de faire table rase du capital informatique de l’entreprise. La plupart du temps, ce dont les collaborateurs ont besoin, c’est de pouvoir consulter et mettre à jour facilement les données et documents existants, pour gagner en efficacité et prendre les bonnes décisions. Or, avec la croissance exponentielle du volume de données, du nombre et du type de devices utilisés pour y accéder, et de l’hétérogénéité des sources interrogées, la tâche est loin d’être évidente. D’autant que les entreprises ont, depuis des décennies, entretenu un fonctionnement en silos, où les systèmes et les données demeurent souvent trop cloisonnés.
Les progiciels métiers packagés (ERP, CRM, SIRH, etc.) n’y sont d’ailleurs pas complètement étrangers. Souvent complexes à interfacer les uns aux autres, ils participent à fragmenter les données de l’entreprise. Sans compter leur manque de souplesse de paramétrage des interfaces utilisateurs, les fonctionnalités génériques non personnalisables qu’ils imposent parfois, ou encore leurs contraintes de maintenance et de mise à jour. De leur côté, les applications développées sur-mesure sont par nature adaptées aux besoins des utilisateurs. Mais, à l’heure où le « time to market » s’accélère, elles présentent de nombreux inconvénients : elles sont longues et couteuses à développer, peu évolutives et nécessitent souvent des compétences spécifiques pour les maintenir.
L’avenir appartient au Smart Process Applications
Les plateformes de gestion des processus métiers (BPM – Business Process Management) ont apporté une réponse pour orchestrer des processus impliquant des données issues de différentes applications. Mais cette automatisation ne suffit plus aujourd’hui pour adresser les enjeux de la digitalisation des entreprises : rapidité de conception et de déploiement, prise en main et adoption immédiate par l’utilisateur, facilité de mise à jour, le tout à un coût maitrisé.
C’est pourquoi une nouvelle catégorie de solutions est en train de voir le jour : complémentaires aux plateformes de BPM, et baptisées « Smart Process Applications » par le cabinet Forrester Research, elles sont conçues pour permettre aux collaborateurs de concevoir eux-mêmes les applications dont ils ont besoin, sans compétence en programmation, indépendamment des technologies sous-jacentes, tout en capitalisant sur les données du système d’information et en préservant la sécurité et l’intégrité des différentes sources d’informations.
« Les Smart Process Applications sont conçues pour permettre aux collaborateurs de concevoir eux-mêmes les applications dont ils ont besoin, sans compétence en programmation »
A la différence des progiciels métiers et des applications développées sur-mesure, les plateformes Smart Process Applications donnent réellement la main aux utilisateurs technophiles pour réaliser eux-mêmes les applications dont ils ont besoin : grâce à des templates personnalisables et des assistants qui les guident pas à pas, elles permettent de concevoir des applications qui s’adaptent au contexte d’utilisation de chaque utilisateur, qui agrègent les données dont il a besoin, au moment où il en a besoin, quels que soient l’endroit où il se trouve et le terminal qu’il utilise (PC, smartphone, tablette…).
Centrées sur l’utilisateur final et les usages métiers, ces solutions apportent une réponse aux enjeux digitaux des entreprises : les directions opérationnelles sont autonomes et plus agiles, sans pour autant porter atteinte à la sécurité des données et à la gouvernance globale du SI.