Le projet piloté par un consortium composé de Stellantis, Mobivia, COVEA (MAAF, MMA, GMF), Matmut, Crédit Agricole Pacifica, Inter Mutuel Assistance vise à donner aux acteurs de l’industrie une base de données traçable et sécurisée sur l’ensemble du cycle de vie des véhicules.
The Blockchain Group, le premier acteur spécialiste de la blockchain et du Web3 en France via sa filiale Eniblock et l’institut de recherche technologique l’IRT SystemX accompagnent depuis plus de 18 mois un consortium composé de Stellantis, Mobivia, COVEA (MAAF, MMA, GMF), Matmut, Crédit Agricole Pacifica, Inter Mutuel Assistance pour mettre en place un passeport numérique à destination des automobiles basé sur la blockchain.
Afin de permettre à chaque membre du consortium d’accéder et d’enrichir des données vérifiées, traçables et infalsifiables sur l’historique des véhicules, The Blockchain Group a mis en place une plateforme de données favorisant la collaboration au sein de l’industrie automobile qui repose sur l’alignement des intérêts et des systèmes d’incitation bien conçus pour accélérer l’utilisation de la blockchain. Nous avons mis en place une double économie de jetons, indexé sur l’euro, afin d’encourager le partage des données entre les parties prenantes (PCC_token) et d’appliquer une gouvernance équitable et une répartition des coûts et des avantages entre les membres du consortium (jeton PCC_gold). Le système est ensuite alimenté par la saisie manuelle de données dans une base partagée par différents membres de l’écosystème. Afin de maximiser la collecte des données, et donc d’optimiser leur valorisation,The Blockchain Group a introduit la notion d’indice de qualité attaché à chaque source. Tous les événements et mesures enregistrés dans la blockchain seront toujours associés à cet indice de qualité.
Sachant que sur une blockchain les informations sont accessibles entre tous ses participants, il faut avoir en tête que certains champs de données critiques ne sont pas destinés à être partagés à grande échelle et, les droits d’accès aux informations critiques doivent pouvoir être mis à jour. The Blockchain group, via sa filiale Eniblock, a proposé un nouveau protocole on-chain basé sur le chiffrement pour mettre en œuvre un contrôle d’accès dynamique. Quant aux informations privées telles que le numéro d’identification du véhicule ou l’identité de son propriétaire, qui ne peuvent pas être stockés sur la Blockchain selon la CNIL (autorité française de protection des données), la société a mis en place un protocole pour faire correspondre les données on-chain et off-chain.
Afin d’augmenter les performances des requêtes au sein de la place de marché des données, The Blockchain Group a construit le pipeline de données à l’aide d’une architecture Lambda, conçue pour traiter des quantités massives de données en tirant parti des méthodes de traitement par lots et en flux. Le système doit par ailleurs interagir avec les systèmes informatiques des constructeurs automobiles ainsi qu’avec ceux de tous les autres membres du consortium.
Selon la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile), plus de 15 % des véhicules circulant en Europe ont fait l’objet de fraudes au kilométrage en 2018. Cela a un impact négatif sur l’ensemble de l’industrie automobile. Sur le marché de l’occasion, les revendeurs de voitures subissent une dévaluation des prix et les acheteurs encourent un risque plus élevé en raison de cet abus de confiance. Les compagnies d’assurance peinent, de leur côté, à évaluer les risques de panne, et les techniciens ne disposent pas des bonnes informations pour travailler efficacement. Le manque de fiabilité et de traçabilité des données relatives au cycle de vie des véhicules freine également tous les prestataires de services dans le développement de nouveaux services tels que la maintenance prédictive ou l’assurance personnalisée.
La mise en place du passeport numérique renforcé avec la blockchain apporte ainsi au consortium une vue précise du cycle de vie de chaque voiture. Ces informations (kilométrage, entretien, accidents…) sont sécurisées et peuvent être partagées entre les parties prenantes. Les voitures connectées partagent automatiquement leur kilométrage vers le passeport numérique de la voiture (matérialisé par un NFT), évitant ainsi la fraude au compteur kilométrique tandis que les interventions, même en dehors du réseau constructeur de la voiture, y sont stockées. Les processus d’assurance pour la déclaration d’incidents et d’épaves sont gérés dans le même système et une fois de plus partagés par le consortium.