L’innovation se positionne de nos jours comme une donne stratégique pour se démarquer sur un marché toujours plus concurrentiel. Fort de ce constat, et de l’évolution effrénée des nouvelles technologies, nombre d’entreprises innovantes se créent chaque année dans l’espoir de révolutionner leur marché. Cette saine émulation est l’origine de nombreux succès et doit être encouragée.
Pour autant, force est de constater que de nombreux projets ne réussissent pas émerger pour de multiples raisons. L’une d’entre elles est notamment liée à leur jeunesse qui ne leur permet pas d’accéder à des marchés importants. Ce point est un réel frein et vient entraver l’émergence de futurs champions qui, pour de mauvaises raisons, voient leurs technologies écartées des processus de sélection des acheteurs lors de réponses à appels d’offres.
Loin d’être une exception, ce constat est aujourd’hui partagé par la majorité des start-ups qui bénéficient pourtant de très nombreux atouts : approche innovante, agilité, expertise, etc. Pour accompagner la croissance de ces entreprises et leur permettre de rapidement se positionner sur des marchés conséquents, la notion de partenariat industriel semble donc s’imposer comme une évidence.
En effet, au-delà de leur manque de moyens par rapport à des entreprises établies, les start-ups ont surtout besoin de cautions industrielles. En ce sens, l’alliance des start-ups avec des organismes de recherche est un solide différenciateur qui contribue à leur donner une réelle crédibilité. Ainsi, en bénéficiant du soutien actif de laboratoires et de spécialistes de la recherche, les entreprises innovantes sont en mesure de donner une nouvelle dimension à leurs projets, d’industrialiser le développement de leur offre, mais aussi d’accéder de à nouveaux moyens.
Un autre point tient également à la possibilité d’aider les entreprises à mieux concevoir leurs produits en leur apportant les références nécessaires en mesure et en essais (notamment dans des domaines à forte valeur ajoutée à l’image des nanoparticules par exemple).
De telles collaborations peuvent notamment permettre aux start-ups de rassurer d’éventuels investisseurs lors d’une levée de fonds, d’accéder à des appels d’offres de premier plan ou encore d’accélérer les premiers cycles de vente. Les entreprises en croissance ne sont alors plus bridées dans leur développement pour de mauvaises raisons, mais saluées par le marché pour leur apport et leur innovation.
Il appartient donc aux grands organismes de recherche de jouer un rôle-clé dans le développement de la compétitivité des PME innovantes en les soutenant et en créant de véritables coopérations industrielles qui leur permettront de commercialiser massivement leurs innovations. La compétitivité des PME françaises sera alors renforcée et leur savoir-faire salué en France et l’international.
Christian Poullain – Directeur du Développement du LNE