Une récente étude publiée par le créateur de logiciels conçus pour l’industrie de la biotechnologie souligne l’ampleur de l’adoption des technologies, mais aussi les freins qui ralentissent l’industrie pour tirer le meilleur parti des nouvelles technologies.
La société californienne Benchling, éditeur d’un Cloud R&D conçu spécifiquement pour l’industrie biotechnologique, vient de publier une étude qui montre que 59 % des répondants du secteur biopharmaceutique utilisent déjà l’IA et l’apprentissage automatique au quotidien. Mais l’adoption des logiciels conçus pour le cloud est à la traîne, avec seulement 18 % des personnes interrogées qui utilisent le SaaS pour la majorité de leurs travaux de R&D et d’informatique.
Avec l’absence de solutions technologiques conçues pour des utilisations spécifiques aux besoins de recherches et de développement de la science, les conditions de travaux de recherche dans les laboratoires s’appuient sur des outils complexes trop souvent encore peu adaptés aux besoins. On note par exemple que 53 % des scientifiques utilisent plus de 5 applications logicielles scientifiques uniques par jour, et que 40 % des services informatiques des grandes entreprises prennent en charge plus de 20 applications. 84 % utilisent en outre des logiciels customisés, ce qui indique une persistance des systèmes legacy existants. De plus, l’étude de Benchling souligne que 41 % des scientifiques considèrent encore aujourd’hui que la collaboration avec et entre les équipes est un défi, et 38 % ont besoin de collaborer avec 20 personnes ou plus dans leur travail quotidien.
Cette étude souligne clairement un besoin pour l’industrie d’investir dans des logiciels conçus adaptés aux besoins de la science moderne et de miser sur l’embauche de personnels qualifiés.
“Notre rapport met en évidence les obstacles qui doivent être surmontés pour accélérer les progrès scientifiques. Dans les années à venir, les données et l’IA prendront encore plus d’importance, intensifiant la nécessité pour l’industrie biopharma de se débarrasser des technologies héritées et de fortifier ses fondations numériques. Les entreprises capables d’attirer les meilleurs talents, de favoriser l’alignement entre la R&D et l’informatique, et d’adopter rapidement les nouvelles technologies conçues pour cette nouvelle ère de la biologie, sont en passe de devenir les acteurs les plus influents de la biopharmacie”, ajoute Bob Burke, EMEA GM chez Benchling.