La notion de durabilité devenant de plus en plus essentielle dans la définition des valeurs de marque d’une entreprise, beaucoup d’entre elles sont confrontées à la difficulté de concevoir un plan efficace pour mettre en œuvre leur stratégie de développement durable.
La migration des infrastructures existantes vers le cloud est reconnue comme ayant dépassé la tendance de la transformation numérique et constitue une étape clé pour “verdir” les opérations informatiques d’une organisation, améliorer l’efficacité opérationnelle globale et donc réduire les coûts. L’analyse d’Accenture* montre que les entreprises qui migrent leurs infrastructures informatiques traditionnelles vers le cloud réduisent leur empreinte carbone de 84 % en moyenne. Cette migration est ainsi devenue une tendance irréversible, ainsi Gartner** a prédit que, d’ici 2025, plus de 85 % des organisations adopteront le principe de cloud-first, et que plus de 95 % des nouvelles charges de travail numériques seront déployées sur des plateformes cloud-natives.
Ces prévisions sont encourageantes et indiquent la direction à prendre. Promouvoir la transition vers le cloud est une mesure essentielle pour réduire les émissions de carbone et améliorer la performance de l’entreprise vers de meilleurs résultats, de renforcer la valeur de sa marque et de tenir ses promesses en matière de développement durable. Mais migrer vers le cloud n’est pas suffisant. Il existe des technologies émergentes qui peuvent rendre l’infrastructure du cloud plus durable, en aidant à mieux gérer la consommation d’énergie et à réduire davantage les émissions de carbone dans la supply chain. La création d’une checklist sur les questions clés qui devraient être abordées lors de la planification de la durabilité – ainsi que les technologies pertinentes à déployer afin d’atteindre l’objectif – serait un bon point de départ.
Il est possible d’intégrer les principes de l’économie circulaire dans la gestion de la consommation d’énergie des datacenters. L’une des mesures permettant d’y parvenir consiste à recycler une grande partie de la chaleur rejetée par les serveurs. Certains datacenters verts ouvrent la voie dans ce domaine, grâce aux progrès de la technologie de refroidissement par eau. Cette technologie permet d’assurer un refroidissement à moindre coût pendant 90 % du temps de fonctionnement d’un datacenter et ainsi de réduire la consommation d’énergie de plus de 80 % par rapport au refroidissement mécanique.
Nous nous devons de montrer l’exemple et pour ce faire nous ouvrons notre troisième datacenter en Allemagne afin de répondre aux demandes croissantes de transformation numérique de la part de nos clients en Europe. Situé à Francfort et conforme à la réglementation européenne RGPD, ce datacenter fournit une large gamme de produits de cloud computing allant du stockage, du réseau à la base de données. Les données résidant en Allemagne, ce datacenter adhère aux normes de sécurité les plus élevées et aux règles de conformité strictes définies en Allemagne. Il dispose d’un fonctionnement en free cooling via des refroidisseurs secs – utilisant l’air ambiant naturellement frais au lieu d’une réfrigération mécanique. Le nombre d’heures de free cooling complet devrait atteindre plus de 7.000 heures par an. En outre, le centre de données s’engage à utiliser 100 % d’électricité verte pour son fonctionnement, ainsi qu’une plateforme intelligente basée sur le cloud pour surveiller et optimiser son empreinte carbone quotidienne pour une approche plus durable. Cela permet à des organisations comme la nôtre d’atteindre la neutralité carbone de niveau 3 d’ici 2030.
Si ces objectifs de neutralité carbone sont admirables et doivent être encouragés, il ne faut pas sous-estimer le rôle que les technologies innovantes joueront dans la réalisation de ces objectifs.
*Accenture, 2020, Le vert derrière le nuage.
**Gartner Solution Scorecard for Cloud-Integrated IaaS and Paas, 2021 (en anglais)