La digitalisation des processus d’achats et de vente est aujourd’hui une tendance en forte croissance dans l’ensemble des pays. Bien que certains soient plus en pointe, on constate pour autant que cette approche semble se diffuser à grande échelle auprès des grands comptes, PME, ETI, associations et TPE. Ce constat s’explique principalement par le développement des places de marché qui ont permis de fluidifier le traitement des opérations et de la Supply Chain. Mais pour arriver à un tel résultat, il est fondamental de s’appuyer sur deux grands piliers complémentaires.
Miser sur une plus grande agilité dans la relation commerciale
L’objectif est de simplifier et unifier les interactions fournisseurs-produits-acheteurs pour fluidifier la collaboration et les achats inter-entreprises. Concrètement, il faut permettre aux fournisseurs de gérer plus efficacement leurs catalogues, mais également aux collaborateurs d’acheter plus simplement les biens et services dont ils ont besoin au quotidien tout en se conformant aux politiques d’approvisionnement définies.
Il est alors possible d’encourager la collaboration et l’innovation avec les fournisseurs au lieu d’un focus sur un meilleur coût et de surmonter les problématiques de silo grâce à une approche de transformation du processus de Procure to Pay.
Gérer les risques de manière automatique
Sur ce point, il est nécessaire de surveiller et de réduire les risques fournisseurs. Les départements finance et achat ont longtemps été confrontés au manque de visibilité sur la solidité de leurs fournisseurs. Cette visibilité limitée découle de données inexactes fournies et des changements constants dans les politiques réglementaires mises en œuvre. Il faut ici offrir une source unique de données fournisseurs en temps réel pour identifier les problématiques de non-conformité, émettre des alertes et guider les utilisateurs sur la façon de résoudre les risques.
Ainsi, les fournisseurs peuvent ajouter et mettre à jour toutes leurs données, qui sont ensuite vérifiées et les acheteurs peuvent alors travailler avec des fournisseurs solides et obtenir un accès instantané à des données actualisées. Ils peuvent également utiliser la notation pour qualifier et segmenter leurs bases fournisseurs.
À travers ces différents éléments, mettre en place une relation de qualité avec ses partenaires et clients devient une action simple et rapide. Les places de marché devraient donc se développer largement et intégrer un réseau de partenaires de confiance à l’échelle mondiale. La relation commerciale est alors fluidifiée et plus productive. Acheteurs et vendeurs peuvent alors mieux échanger et nouer des partenariats durables.
Le digital va donc continuer de faire évoluer les processus de gestion et permettre de créer des écosystèmes et plateformes de vente de confiance.
Bruno Laborie – EMEA Alliances Senior Director TRADESHIFT