Axonaut présente les résultats de son observatoire de la trésorerie des TPE et PME françaises pour le deuxième trimestre de 2024.
L’éditeur de solutions de gestion à destination des TPE/PME, Axonaut, vient de publier une étude sur la trésorerie des TPE et PME françaises au deuxième trimestre et le bilan est tendu.
Ce rapport ressort d’une étude réalisée sur 3 5001 entreprises françaises, entre 1 et 50 salariés, utilisatrices de son logiciel de gestion.
Globalement, les impayés2 augmentent de 16 % (27 597 euros en T1 contre 32 034 euros en T2) et la trésorerie3 baisse de 12 % (18 559 euros en T1 contre 16 260 euros en T2).
Bien qu’une diminution moyenne de trésorerie de seulement 2 300 euros puisse sembler minime, lorsqu’elle est accompagnée d’une hausse significative des impayés, l’écart entre la trésorerie théorique et les fonds réellement disponibles devient préoccupant.
Dans une perspective économique, la trésorerie théorique d’une entreprise est constituée de la somme de sa trésorerie disponible dans son compte pro et de ses impayés. Le scénario idéal pour une entreprise est de disposer de 100 % de sa trésorerie sous forme d’argent liquide sans aucun impayé. Cependant, dans la situation actuelle, la trésorerie disponible ne représente que 33 % de cette trésorerie théorique. Cela signifie que les petites entreprises doivent composer avec seulement un tiers des liquidités qu’elles devraient avoir à leur disposition. Opérer avec une trésorerie aussi réduite compromet le bon fonctionnement de l’entreprise, car les décalages entre les créances fournisseurs et les encaissements créent un désalignement financier.
Cette évolution défavorable par rapport au premier trimestre nous rapproche des prévisions de fin 2023, ou ce type d’entreprise disposait en moyenne de 16 721 euros en trésorerie et affichait 34 815 euros d’impayés.
En août 2024, le secteur du BTP a été le plus durement touché par les impayés, avec une moyenne d’impayés atteignant 60 500 euros, tandis que la trésorerie disponible s’élève à seulement 15 800 euros. Cela signifie que les entreprises du BTP ne disposent que de 20 % de leur trésorerie théorique. En revanche, le secteur de l’informatique est le moins affecté, avec une trésorerie moyenne de 22 380 euros, représentant 50 % de leurs fonds disponibles, malgré des impayés s’élevant à 22 240 euros.
Il est essentiel de suivre de près l’évolution de la trésorerie des TPE/PME françaises, qui restent dans une situation particulièrement tendue par rapport à 2022. À cette époque, ces entreprises disposaient en moyenne de 26 000 euros de trésorerie, avec 17 700 euros d’impayés. En d’autres termes, la trésorerie nette n’était pas déficitaire, et 60 % des fonds étaient disponibles.
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1 En T1, nous avons étudié la trésorerie de 3 000 entreprises clientes. Avec la croissance de notre base d’utilisateurs, nous y avons ajouté 500 entreprises supplémentaires.
2Impayés signifie des factures dont la date d’échéance a été dépassée sans règlement.
3Trésorerie signifie le montant au sein des comptes professionnels.