Une petite révolution sur le marché des bases de données Oracle a été officiellement annoncée. La politique de gestion de licences Oracle change et va profondément impacter nombre d’utilisateurs. De manière générale, les versions Standard Edition et Standard Edition One vont disparaitre (fin de commercialisation le 30/11/2015) et être remplacées par une version Standard Edition 2 disponible depuis le 1er/09/2015.
Mais quels sont les principaux changements liés à cette mutation ?
1. La règle des minimas change : 5 NUP par serveur au lieu actuellement de 5 NUP par client
2. Les architectures de type 1 serveur à 4 sockets ou un cluster RAC avec 2 serveurs à 2 sockets ne sont plus éligibles à la STD E2
3. Le nombre de CPU Threads par instance sera bloqué à 16 sachant qu’aujourd’hui Oracle n’impose aucune limitation en nombre de Threads par instance sur sa version Std ou Std 1.
Concrètement, une telle approche va avoir des effets de bord technologiques et financiers, en particulier pour les clients utilisant des architectures RAC sur deux serveurs bi-sockets. Un travail de fond combinant expertises techniques, analyse des coûts, voir négociation commerciale avec Oracle devra être envisagé afin d’assurer une bonne mise en conformité avec la nouvelle politique de gestion de licences d’Oracle.
Parmi les chemins de réflexions possibles nous pouvons citer :
1. Migration vers Entreprise Edition
2. Abandon de RAC au profit d’une architecture actif-passif
3. Migration des bases ne nécessitant pas les spécificités Oracle vers des SGBD alternatifs
4. Un mixte de tout cela
En tout état de cause, les effets de cette nouvelle politique nécessitent de prendre les devants afin de ne pas se retrouver dans une position de non-conformité lors de la mise en œuvre de cette nouvelle édition d’Oracle qui sera la seule alternative possible à l’Entreprise Edition à partir de la version 12.1.0.2 d’Oracle.
Pour nous, les DSI doivent se saisir de ce sujet et le positionner comme un projet prioritaire dans les 6 mois à venir. Dans tous les cas une analyse précise des besoins devra permettre à chaque direction informatique de faire ses propres arbitrages seuls ou accompagnées de spécialistes indépendants.
Par Cristophe ROVILLO, Directeur Associé de Setra Conseil