Dominique BAYON – Président et Fondateur de FOLIATEAM, opérateur et intégrateur de communications unifiées : Ancien senior Partner en charge au plan Européen du secteur Télécoms-Informatique de KPMG Peat Marwick, Dominique BAYON a fondé Foliateam en 2002 avec l’intervention de business anglets. A partir de 2012, Dominique BAYON a ouvert progressivement le capital de l’entreprise aux managers ainsi qu’à des investisseurs professionnels pour financer le développement (13 acquisitions en 15 ans). En Octobre 2015, BPI France et France Valley sont ainsi devenus actionnaires de FOLIATEAM.
Incontestablement, l’ouverture du capital d’une PME se positionne comme une donnée stratégique qui lui permet d’accélérer son développement et de franchir plus facilement différentes étapes pour se transformer en ETI. Dans ce contexte, les aspects liés à la gestion de la relation avec les actionnaires occupent une place centrale dans la gouvernance de l’entreprise et nécessitent d’être gérés avec la plus grande attention.
Bien choisir ses investisseurs à chaque étape
Un premier point à prendre en considération tient à la sélection du type d’investisseurs en fonction de l’avancement de son projet. En effet, il n’existe pas un seul type d’investisseur, mais de nombreux profils qui ont chacun un mode de fonctionnement particulier et qui interviennent à différents stades : à la création de l’entreprise, en phase d’accélération, etc. Nous pouvons par exemple évoquer les business angels, les établissements bancaires, les acteurs du capital risque ou encore ceux du capital développement. Au-delà des aspects techniques et du prestige de l’actionnaire choisi, une attention toute particulière doit être portée à la sélection d’investisseurs partageant les mêmes valeurs que l’équipe de direction et pouvant apporter d’autres ressources complémentaires : conseil, diagnostic 360, formation, etc.
Définir des règles du jeu saines pour les deux parties
Le second point à prendre en considération est lié au pacte d’actionnaires. Ce dernier doit fixer un cadre de travail professionnel et équilibré, mais également se baser sur des objectifs réalistes. Ainsi, dès le départ, les différentes parties établissent un mode de fonctionnement clair et définissent les règles à adopter tout au long du cycle de vie de l’investissement. Cela permet d’éviter toute dérive, de définir un cadre de fonctionnement, de prévoir différentes actions possibles en cas de désaccord, etc. Tous ces points serviront de références incontestables et contribueront à créer une relation équilibrée. Le pacte d’actionnaires est donc un véritable outil de gouvernance.
Avoir une attitude transparente et un discours unique
Cet aspect de la relation actionnaires est capital. Cela passe notamment par une communication régulière (fixée dans le pacte d’associés) qui permet d’évoluer de part et d’autre dans un climat de confiance. Il est enfin important de délivrer un niveau d’information unique et exact, que ce soit en interne ou auprès de ses actionnaires. Ce type de gouvernance est un précieux atout pour les entreprises qui se prêtent à cet exercice.
Bien sûr, d’autres éléments pourraient compléter ces premiers propos qui se positionnent comme les piliers incontournables pour bâtir une relation constructive avec ses actionnaires. C’est en raisonnant de manière précise, par objectifs et en abordant son projet sous un angle industriel qu’il est possible de s’entourer des bons partenaires et de mener à bien sa stratégie de développement.