Réussir à maîtriser l’observabilité, la résilience et la complexité d’un grand environnement informatique représente un véritable défi. Une supervision centralisée peut aider à y parvenir selon par Claire Kago, responsable des ventes en France chez Paessler.
Particulière à tout point de vue, l’année 2020 a sans aucun doute été disruptive pour le marché des infrastructures IT d’entreprises, avec une transformation accélérée des modèles. L’adoption du cloud hybride et la tendance générale à la modernisation des infrastructures poussent ainsi une croissance très dynamique.
Toujours plus étendus et complexes, les grands environnements IT se composent de milliers d’équipements, systèmes et applications connectés sur de multiples sites différents, rendant indispensable pour les grandes entreprises de disposer d’une visibilité et d’un contrôle de leurs infrastructures hybrides ou traditionnelles.
Gérer avec succès ces grands environnements informatiques nécessite de recueillir des informations sur la performance, la disponibilité et l’utilisation des éléments qui les constituent. L’augmentation du rythme des changements logiciels et matériels, des tests, des déploiements et de la supervision fait que les équipes IT doivent parvenir à trouver un équilibre entre de nombreux objectifs, contraintes et compromis.
Quelle que soit la taille de l’environnement, les principes fondamentaux de la supervision restent les mêmes. Mais les réseaux de plus grande taille s’accompagnent de défis supplémentaires en raison de leur complexité croissante :
1. De multiples outils de supervision
Les grands environnements se composent généralement d’équipements et de systèmes provenant de nombreux fournisseurs différents, la plupart disposant de leurs propres outils de supervision. Il n’est donc pas rare qu’une grande entreprise dispose de 10 à 15 outils de supervision à des fins différentes, comme la supervision du stockage, des performances réseau, des applications, des bases de données, des appareils divers, etc. Cette situation entraîne des pertes de temps et créé des silos de données qui peuvent conduire à des erreurs humaines.
2. Des réseaux distribués
Dans les grandes entreprises, les équipements et l’infrastructure sont souvent répartis sur plusieurs sites géographiques. Selon la manière dont ces réseaux sont gérés, il peut s’agir de réseaux isolés, semi-indépendants ou bien ils peuvent être reliés entre eux dans un grand réseau connecté. Quelle que soit l’architecture, le défi est le suivant : doit-on superviser chaque « sous » réseau séparément, et comment obtenir une vue d’ensemble sur la santé de toute l’infrastructure ?
3. Une supervision au-delà de l’IT
Les environnements informatiques spécialisés ont leurs propres exigences : les secteurs de la santé ou de l’automobile, les ateliers de production et bien d’autres, ont chacun leurs propres protocoles, types d’équipements, systèmes et défis. Et alors que par le passé, ces éléments (Technologies Opérationnelles ‘OT’ pour le secteur industriel ou équipements médicaux pour le secteur de la santé) pouvaient être complètement séparés de l’infrastructure IT traditionnelle, la transformation numérique récente a entraîné davantage d’imbrications entre ces domaines. La conséquence est que de plus en plus d’équipements qui ne relèvent pas de l’IT traditionnelle doivent également être supervisés.
4. Des équipes et des spécialistes
Outre une visibilité complète pour la gestion centralisée, il est également nécessaire de disposer de vues individuelles pour certains domaines. C’est le cas par exemple si une équipe spécifique s’occupe des bases de données et qu’une autre se focalise sur le trafic réseau. Cela nécessite une fonctionnalité de gestion des rôles et des droits, des cartes et des tableaux de bord individuels, ainsi qu’une gestion des alertes pour s’assurer que la bonne personne reçoit une alerte à temps et a accès aux informations exactes dont elle a besoin pour résoudre le problème.
5. Obtenir une vue d’ensemble
Avec une grande variété d’équipements, de protocoles, d’outils de supervision et d’infrastructures répartis sur différents sites, il est très difficile d’obtenir une vue d’ensemble d’absolument toute l’informatique traditionnelle de l’entreprise. Si l’on ajoute à cela l’informatique spécialisée tels que l’informatique médicale ou l’informatique industrielle, on dispose probablement de nombreux tableaux de bord et rapports dans une multitude d’endroits. Par ailleurs, la supervision de nombreux équipements, applications et systèmes génère une énorme quantité de données. Comme il est facile de se perdre dans ces informations, il faut trouver un moyen de consolider ces données en une vue d’ensemble.
Relever le défi de la supervision des grandes entreprises
Au sein d’une grande organisation, disposer de plusieurs méthodes pour superviser tous les éléments de l’environnement IT est inévitable. Le défi pour ces grandes entreprises est de réussir à superviser des dizaines de milliers d’éléments en temps réel et de s’assurer de leur bon fonctionnement. Il en résulte des temps de réponse plus rapides, des processus informatiques améliorés ainsi que des collaborateurs et clients satisfaits. En fin de compte, cela permet d’obtenir de meilleures performances grâce à un niveau élevé d’observabilité, d’intelligence et d’automatisation.
La solution la plus évidente est de mettre en place une supervision centralisée de l’infrastructure IT afin de pouvoir recueillir des données provenant de nombreuses sources disparates et ainsi éviter que les équipes IT ne se noient dans un immense flot d’informations. Créer une visibilité sur l’ensemble de la pile technologique, c’est permettre aux équipes de travailler plus intelligemment, et non pas plus durement, tout en s’assurant que les objectifs de l’entreprise sont atteints.
C’est cette centralisation sur une seule plateforme de supervision qui va permettre aux équipes IT d’être informées instantanément lorsque des problèmes surviennent dans leur infrastructure informatique et de prendre des mesures appropriées et immédiates afin d’atténuer les risques. La visualisation de toute l’infrastructure par le biais d’un tableau de bord unique et intégré permet ainsi d’obtenir une vision claire de l’ensemble du système et d’éliminer tout angle mort.
En se donnant les moyens de créer cette visibilité complète sur tous les composants technologiques, les grandes entreprises peuvent se constituer une culture de l’observabilité sur leurs infrastructures, réseaux, environnements virtuels, stockage, applications, cloud et matériels. Acquérir cette observabilité en temps réel réduira le temps de résolution des problèmes et permettra d’améliorer grandement l’expérience de l’utilisateur final.