Ce service, nommé CarbonZER0 et qui a été lancé simultanément dans 27 pays, est le premier système de location d’équipements informatiques du genre. Neutre en carbone, il compense les émissions de CO2 générées par la production, le transport, l’utilisation et la fin de vie des matériels, en versant des paiements compensatoires à des projets de protection du climat.
On ne peut pas empêcher les émissions de CO2 produite par la matériel informatique, mais l’idée, ici, est de les compenser ailleurs par un projet vertueux dont il a été prouvé qu’il permettait de réduire les émissions de gaz à effet de serre.. « Les entreprises comptent de plus en plus sur les opérations respectueuses de l’environnement et du climat pour se distinguer. Parmi nos clients, beaucoup ont défini des objectifs de développement durable ambitieux. Ils sont conscients de l’impact environnemental de leurs équipements, y compris pour leurs achats informatiques. L’empreinte carbone globale des matériels informatiques est un critère primordial. Avec carbonZER0, nous proposons une solution simple mais complète pour des investissements informatiques neutres en carbone, et donc plus durables », explique Oliver Schorer, membre du conseil d’administration et directeur informatique de CHG-MERIDIAN. L’Allemand CHG-MERIDIAN revendique la gestion des infrastructures technologiques de 12 000 clients. Fondé sur les principes de l’économie circulaire, son portefeuille de services inclut la planification, le financement et la mise en oeuvre opérationnelle, ainsi que la suppression certifiée des données, la remise à neuf et la recommercialisation d’équipements usagés dans ses deux centres technologiques en Allemagne et en Norvège.
Quelques centimes de plus
Pour cette location neutre en carbone, CHG-MERIDIAN travaille avec un partenaire indépendant pour déterminer le volume d’émissions des PC, tablettes et autres smartphones. Le CO2 émis par la production et le transport des appareils, mais aussi par la production de l’électricité en phase d’utilisation et les processus de fin de vie, est converti en un montant ajouté au loyer. « Le coût de la neutralité carbone des équipements informatiques ne dépasse pas quelques centimes par actif et par mois. Nos clients peuvent simplement ajouter ce service à leur commande, sans autre formalité. Nous nous occupons de tout pour eux, y compris du paiement des compensations aux projets climatiques certifiés », poursuit Oliver Schorer.
Des paiements compensatoires à quatre projets
Le système de location neutre en carbone de CHG-MERIDIAN comprend des paiements compensatoires à quatre projets qui contribuent à la protection du climat de différentes façons : l’énergie solaire (Namibie), l’énergie éolienne (Indonésie), la préservation de la forêt tropicale (Pérou) et l’énergie hydroélectrique (Sri Lanka). Tous ces projets ont été certifiés selon des normes internationalement reconnues et contribuent au développement durable dans leur pays, conformément aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies (ONU). CHG-MERIDIAN donne la priorité à trois des 17 ODD : « éducation de qualité », « énergie propre et d’un coût abordable » et « consommation et production responsables ». Le client reçoit un certificat comme preuve des émissions de CO2 économisées.
Les experts estiment que le numérique est responsable de 3,7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il serait à l’origine également de 4,2 % de la consommation mondiale d’énergie primaire, selon un rapport présenté par une mission d’information du Sénat à la fin juin et qui s’appuie sur des études de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), de l’Insee et du The Shift Project, un think tank qui œuvre en faveur “d’une économie libérée de la contrainte carbone”. La fabrication et l’utilisation des terminaux, des datacenters et des réseaux ont une part très importante sur cette empreinte (44 %). L’Ademe chiffre qu’en moyenne il faut mobiliser de 50 à 350 fois leur poids en matières pour produire des appareils électriques à forte composante électronique, soit par exemple 800 kg pour un ordinateur portable.
En France, le numérique représentait 2 % du total des émissions en 2019. Et la forte augmentation des usages laisse présager une hausse de 60 % d’ici à 2040. Lire notre dossier IT et zéro carbone, un enjeu pressant