Face à la pénurie de talents dans l’IT, les entreprises technologiques ou d’autres secteurs ont de gros besoins en termes de recrutement. Nous en avons rencontrés au forum généraliste Paris pour l’emploi.
Paris pour l’Emploi, c’est un vaste chapiteau d’un demi-hectare devant l’entrée du jardin des Tuileries, place de la Concorde, et un forum en ligne. L’événement a accueilli les 6 et 7 octobre plus de 400 organismes qui recrutent à divers postes, y compris dans le numérique et les systèmes d’information.
L’aéronautique se transforme
La transformation numérique concerne tous les secteurs, y compris l’aéronautique. Dassault Aviation recrute des techniciens et des experts IT de bac+2 à bac+5, du jeune diplômé au professionnel confirmé, en fonction des postes. L’entreprise attire des candidats passionnés par le secteur aérien. Elle met aussi en avant « la force du collectif, la transformation numérique en cours et l’innovation, avec l’ouverture en 2024 d’une usine 4.0 à Cergy (95). »
> Une trentaine de postes sont ouverts d’ici la fin de l’année sur ses sites de St-Cloud (92) et à Mérignac (33) : cybersécurité, spécialistes SAP, l’ERP du groupe, ou PLM (gestion du cycle de vie du produit) gestion de projet, développeurs Java et full stack.
De nombreux postes chez Docaposte
« Là où nous rencontrons le plus de difficultés, ce sont sur les postes de DevOps, où les compétences sont rares, » explique la responsable sur le stand de Docaposte, la filiale numérique du groupe La Poste. Les atouts pour recruter ? « L’image positive du groupe sur le numérique, le télétravail, et la politique de mobilité dans l’entreprise, avec la possibilité de changer de poste tous les trois ans. »
> Docaposte recherche des développeurs PHP et Java, des administrateurs réseau, des techniciens support, des consultants avant-vente IT, des data analystes. D’ici la fin de l’année, plus de 150 postes seront à pourvoir. Profils souhaités : 3 à 6 ans d’expérience.
L’herbe est peut-être plus verte ailleurs…
Alors que le télétravail a favorisé les installations au vert, loin du tumulte des grandes villes, le salon a invité des entreprises du Luxembourg. Les sociétés de notre voisin riche en espaces naturels viennent se faire connaître, et plus si affinités, sur les terres françaises. Le représentant luxembourgeois de l’ESN internationale CGI, dont le siège est à Montréal au Québec, met en avant « la puissance d’un grand groupe solide financièrement et fort de 88 500 salariés à travers le monde, très orienté technique et delivery. Chaque salarié est suivi par un manager opérationnel et un manager RH, dispose d’un portail RH et de trois portails de formation. Des packages de relocalisation sont offerts aux personnes s’installant au Luxembourg. »
> La filiale luxembourgeoise propose actuellement une quinzaine de postes d’analystes, de consultants solutions et de développeurs (front, back, full stack).
Une autre ESN, cette fois-ci une PME belge de 120 salariés, Abakus IT-Solutions, présente au Luxembourg et en Allemagne, a aussi fait le voyage. Philippe Houssier, partner de l’ESN, explique : « Nos atouts sont notre proximité avec nos salariés, les événements où nous pouvons échanger entre nous, et une organisation lean. Chacun a des responsabilités et des objectifs, nous visons l’empowerment et l’autonomie de nos salariés. »
> Abakus IT-Solutions a toujours au moins 20 à 30 postes ouverts, actuellement une cinquantaine dans les 3 pays où l’ESN est présente. Elle souhaite attirer des experts en « confort informatique », des développeurs Python, Java, .Net, des DevOps, des spécialistes en cybersécurité. Certains postes sont ouverts en 100 % télétravail.
En France ou en Europe, le choix est large pour les spécialistes IT qui ont un peu de bouteille.
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Christine Calais