(AFP) – Le secrétaire d’État au numérique Cédric O a plaidé vendredi contre “l’immigration zéro”, au nom notamment du maintien de la France dans la course mondiale à l’innovation technologique.
“J’ai noté qu’il y avait chez certains une tentation d’aller vers l’immigration zéro“, a déclaré Cédric O en marge de l’inauguration d’un centre de recherche en intelligence artificielle d’IBM sur le plateau de Saclay, haut lieu de la recherche et de la technologie en Ile-de-France. “Mais l’immigration zéro, c’est un attentat contre la souveraineté économique et technologique” de la France, a poursuivi le secrétaire d’État, en prenant l’exemple notamment des étudiants étrangers. “Nous avons besoin (…) de plus d’étudiants étrangers en France, et que ceux-ci restent et créent de la valeur en France“, a-t-il indiqué. “Si vous regardez les plus grandes entreprises technologiques américaines, elles sont pour une bonne partie dirigées par des gens de l’immigration récente“, a-t-il également indiqué.
Le nouveau “centre de co-innovation en intelligence artificielle, automatisation intelligente et développement logiciel” d’IBM emploie aujourd’hui environ 200 personnes et pourra accueillir jusqu’à 350 personnes. Une trentaine de ressortissants étrangers y travaillent, représentant une dizaine de nationalités différentes, selon Harley Davis, qui dirige la
recherche en intelligence artificielle d’IBM en France. Les chercheurs du centre travaillent sur des projets d’innovation en collaboration avec des clients européens. Parmi ceux présentés vendredi, figurait notamment un projet de recherche sur l’explicabilité des algorithmes d’intelligence artificielle, un sujet clef pour les spécialistes actuellement.
Le projet est conduit par IBM avec l’Université Paris-Saclay, avec notamment STET, une plateforme française de paiement interbancaire qui cherche à améliorer ses processus de détection des fraudes.
Cédric O s’est félicité des investissements réalisés en France par des grands groupes technologiques en France comme IBM, estimant qu’ils augmentaient l’attractivité de l’Hexagone. “Dans un monde profondément internationalisé, le plus fort est celui qui
attire la masse“, a-t-il dit.