Filiale de la Caisse des Dépôts et tiers de confiance archiveur, CDC Arkhinéo boucle l’année 2018 avec plus de 20 % de croissance et veut multiplier les partenariats pour bâtir des projets à l’échelle européenne.
Charles du Boullay, président de CDC Arkhinéo, table sur un chiffre d’affaires de plus de 4,9 millions d’euros en 2018, soit une croissance de près de 20 % par rapport à l’année précédente. Pour lui, la facture ne représente plus aujourd’hui le principal levier de croissance de ses prestations d’archivage à valeur probante. Il faut plutôt chercher ce levier du côté des RH avec en particulier la dématérialisation des bulletins de paie, mais aussi le traitement numérique des notes de frais, tout comme celui des contrats et des lettres recommandées, et, bien sûr, tout ce qui implique l’usage de la signature électronique.
Deux milliards d’archives
Sur deux ans, CDC Arkhinéo revendique également une croissance de plus de 40 % du volume des archives qui lui sont confiées. L’entreprise a franchi en 2018 le cap des deux milliards de documents archivés, alors que sa plateforme en accueillait un milliard en 2016. Le volet réglementaire est un autre atout sur lequel s’appuie CDC Arkhinéo. L’archiveur a obtenu la double qualification eIDAS pour la validation et la préservation à long terme des signatures électroniques. « On nous demande de plus en plus d’être en conformité avec l’excellence. La certification eIDAS nous fournit une reconnaissance sur le plan européen, une reconnaissance qui sert aussi à nos partenaires pour déployer leur projet dans l’UE. Cette conformité enrichie également nos services, en particulier la validation de la signature au moment d’archiver le document. C’est une opération réalisée facilement et qui évite d’avoir à prouver la validation d’une signature 5 ou 10 ans après », explique Charles du Boullay.
Se renforcer dans le secteur de la santé
La qualification eIDAS s’ajoute à plusieurs certifications déjà obtenues par CDC Arkhinéo : ISO 27001 et NF 461, Label France Cybersécurité et agrément HDS. Concernant ce dernier point, l’archiveur veut renforcer ses activités sur le secteur de la santé. La société participera d’ailleurs à la Paris Healthcare Week au mois de mai prochain. Au chapitre des partenariats stratégiques, la filiale de la Caisse des Dépôts s’est récemment rapprochée de Dimo Software, spécialiste de la dématérialisation des notes de frais, et d’Everial, acteur issu de l’archivage papier et désormais tourné vers le numérique. Elle collabore en outre avec PeopleDoc et DocuSign. « Nous cherchons à capitaliser sur les services émergeants. Nous visons l’Europe avec des partenaires dont les projets nécessitent une brique d’archivage à valeur probante. Proposer une solution de dématérialisation complète au client final est désormais plus facile à vendre », souligne Charles du Boullay. Le tiers archiveur se déploie notamment en Allemagne. Il a ouvert une plateforme technique à Francfort et un bureau à Stuttgart.